(CercleFinance.com) - Pas moins de 4 records absolus simultanés à Wall Street sur les 4 indices majeurs en cette veille des '4 sorcières', plus 4 autres (NYSE Composite, Dow Jones Total US stocks markets, NYSE Midcaps400, Dow Transport).
En fait, tous les indices US existants sont au plus haut, finissent au plus haut, affichent les valorisations les plus hautes, le plus grand écart par rapport à la MM200 pour le Nasdaq, le PER le plus élevé de tous les temps, tout indices confondus ou pris individuellement.
Cela fait 10 jours que Wall Street nous prépare une fin de trimestre en apothéose, avec toujours les mêmes prétextes 'bullish' qui reviennent à tour de rôle, parfois en tir groupé quand il n'y aucun élément concret pour justifier la hausse : le 'stimulus' sur le point d'être adopté par le Congrès, la Fed accommodante, les vaccins (celui de Moderna est approuvé par la FDA) qui vont terrasser la Covid.
Le Dow Jones (+0,5%) culmine 30.303, le S&P500 (+0,57%) a battu le sien à 3.724 pour un gain annuel de +15%.
Le Nasdaq (+0,84% à 12.765) aligne une 8ème séance de hausse sur une série de 10, un 52ème record annuel pour un gain de +42,3% depuis le 1er janvier, le Nasdaq-100 flambe de +46% dans le sillage de Tesla +5,3%, Moderna +5,1%, Workday +4,1%, Cognizant +3,1%, Splunk +2,4%... rien de très spectaculaire à part Tesla et de surcroit, les baisses sont pratiquement aussi nombreuses que les hausses parmi les titres les plus actifs.
Et l'année 2021 s'annonce déjà sous les meilleurs auspices puisque la Fed a conforté mercredi les espoirs d'un cycle d'assouplissement monétaire prolongé... 'jusqu'à ce que la croissance américaine ait retrouvé son plein potentiel'.
Comme prévu, la Fed a pris note de l'absence de pressions inflationnistes aux Etats-Unis et réitéré sa promesse d'en faire plus si l'économie américaine en éprouvait le besoin, et les anticipations de ses membres démontrent qu'il n'y aura pas de hausses de taux dans les 2 années qui viennent (pas avant 2023).
Le patron de la Fed a également assuré que les marchés seraient avertis très en amont ('forward guidance') de tout changement de stratégie de la Fed, autrement dit que Wall Street ne serait plus jamais surprise par un changement d'inflexion de la politique monétaire.
L'explication de la hausse du jour ne se trouve pas du côté des chiffres US : il y a eu du très bon, mais surtout beaucoup de 'pas très bon' (ce qui ne compte pas à la veille des '4 sorcières' !).
Le très bon d'abord : les mises en chantier de logement ont augmenté de 1,2% en données CVS le mois dernier aux États-Unis, à 1.547.000 en rythme annualisé, niveau un peu supérieur au consensus de 1.520.000.
Le nombre de permis de construire de logement, censé préfigurer les mises en chantier futures, s'est quant à lui envolé de 6,2% à 1.639.000 en novembre, alors que les économistes l'attendaient en progression bien plus modeste de +1 à +1,5% (avec les confinements et reconfinements qui s'enchainent, les ménages aisés et pour qui le télétravail constitue une commodité, désertent les centre-villes, devenus sinistres et peu sûrs : beaucoup de délinquance avec la montée du chômage et l'arrêt des aides aux ménages en difficulté début septembre).
Les principaux bénéficiaires ont été logiquement Lennar +7,6%, Beazer Homes +6,2%, Pulte Group +5,5%, DR Horton +3,2%.
Mauvaise surprise en revanche du côté de l'indice de la Fed de Philadelphie qui s'établit à 11,1 en décembre, en recul de 15 points par rapport au mois précédent (le consensus tablait sur un score de 20), marquant ainsi une franche décélération de la croissance de l'activité manufacturière dans la région de Philadelphie.
Le tableau continue de se dégrader du côté de l'emploi avec des inscriptions aux allocations chômage encore en hausse (+23.000) la semaine dernière aux Etats-Unis, selon le Département du Travail, pour s'établir à 885.000, contre 862.000 la semaine précédente (nombre d'ailleurs révisé par rapport à l'estimation initiale de 853.000).
La moyenne mobile sur quatre semaines s'établit à 812.500 en hausse de 34.250 d'une semaine à l'autre. Enfin, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a augmenté de 24.000 la semaine précédente, à 5,78 millions.
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