(CercleFinance.com) - Les records absolus pleuvent à Wall Street : aucun suspense, les indices américains étaient attendus en hausse de plus de 1% dès le milieu de la matinée.
Il n'y avait aucun risque que ces gains ne soient pas au rendez-vous à 15H31 puisqu'il n'y avait aucune 'stat' au programme (nulle mauvaise surprise à redouter).
Ce lundi, comme une dizaine d'autres lundis depuis le 15 mai, était placé sous le signe du 'remède miracle' : tantôt, c'est un vaccin révolutionnaire qui a passé les premiers tests avec succès (il lui reste à affronter plusieurs trimestres de développement), tantôt c'est un médicament anti-Covid 'prometteur' (dont les effets bénéfiques ne sont jamais confirmés, comme pour le Remedesivir).
A chaque fois, Wall Street 'paye' l'hypothèse de voir la pandémie rapidement jugulée et Donald Trump a entretenu un double espoir ce weekend avec l'autorisation du recours aux 'transfusions immunisantes' (une hypothèse médicale plausible mais aux bienfaits non confirmés) et la promesse d'un vaccin expérimental d'AstraZeneca (à l'efficacité et aux effets secondaires inconnus) rendu disponible par décret avant le 3 novembre.
Avec un moral et une confiance reboostés par une baisse des cas détectés au quotidien, le Nasdaq a très vite inscrit un nouveau record absolu à 11.462 avant de réduire son avance de +1,3% à +0,6% au final (nouveau record de clôture, le 36ème de l'année, à près de 11.380).
Le S&P500 s'est montré plus déterminé avec une clôture au zénith, avec un gain de +1% à 3.431.
Le Dow Jones s'est montré le plus dynamique avec +1,35% à près de 28.310, tandis que le Russel-2000 s'est accroché avec +1,05% à 1.568.
La véritable vedette du jour fut le 'Dow transport' avec +1,9% qui se rapprochait à 1% de son record annuel de fin janvier, à 11.148.
Apple, qui s'envolait initialement de +3% vers 515$, affiche désormais plus de 2.200 Mds$ de capitalisation : il pourrait racheter par échange de titre la totalité du capital de l'intégralité des entreprises cotées et non cotées en France !
Tesla a également pulvérisé un record absolu à 2.130$ (il affichait alors +400% cette année, et 400Mds$ de capitalisation, soit autant que les cinq plus grands groupes automobiles mondiaux), mais le titre a consolidé de -1,75% au final, à 2.015$.
Son concurrent General Motors a bondi symétriquement de +6% en clôture.
Les véritables vedettes du jour furent les croisiéristes et les compagnies aériennes avec des gains de +9% à +10%.
Sur le plan macro-économique, à défaut de statistiques importantes cette semaine, l'attention des opérateurs se focalisera sur le symposium de Jackson Hole jeudi.
Ils semblent appeler de leurs voeux l'abolition définitive du marché obligataire par la Fed, avec l'annonce d'une adoption de la stratégie du 'Yield Curve Control' qui consiste à figer la courbe de taux, et notamment sa partie longue pour une 'durée étendue' (5 ou 10 ans ?) afin que des taux longs ne reflètent aucune anticipation inflationniste, même si ce scénario est dans toutes les têtes.
La Fed se substituerait alors aux marchés de taux dont l'existence serait quasiment sans objet puisque la banque centrale achèterait toutes les émissions du Trésor, quel que soit le degré de 'risque'... ramené de fait à zéro, comme au Japon.
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