(Zonebourse.com) - Les marchés d'actions américains évoluent en ordre dispersé vendredi, digérant les derniers indicateurs de l'inflation qui montrent que les tensions sur les prix ne s'accélèrent pas, mais qu'elles ne ralentissent pas non plus.
Vers 11h15 (heure de New York), le Dow Jones progresse encore de 0,3% à 46.098,5 points, mais le Nasdaq Composite fléchit désormais de 0,2% à 22.343,6 points. L'indice S&P 500 avance de 0,1% à 6611,5 points.
Les grands indices boursiers avaient tous ouvert dans le vert suite à l'annonce, une demi-heure avant l'ouverture, d'une hausse de 0,2% d'un mois sur l'autre de l'indice PCE hors alimentation et énergie, l'indicateur privilégié par la Réserve fédérale pour mesurer l'inflation, un chiffre parfaitement en ligne avec le consensus.
Sur un an, sa hausse atteint 2,9%, comme au mois de juillet, une évolution qui s'inscrit là encore en ligne avec les prévisions.
Ces statistiques ont cependant suffi à rassurer le marché après les commentaires prudents tenus mardi dernier par le président de la Fed, Jerome Powell, selon lequel des baisses de taux 'trop soutenues' risquent de faire déraper l'inflation ce qui le conduit que les taux se situent actuellement 'au bon niveau'.
Après la publication de ces données, les traders ont revu à la hausse leurs anticipations sur les prochaines baisses de taux, pariant sur une probabilité de 87,7% d'une nouvelle réduction de taux de 25 points de base en octobre, contre 85,5% hier, tandis que la probabilité d'une réduction en décembre est estimée à 65,4%, à comparer avec 60,5% jeudi, selon le FedWatch du CME Group.
Le regain d'appétit observé en début de séance a cependant fini par marquer le pas dans le courant de la matinée.
Les chiffres publiés ce matin montrent en effet que le santé de l'économie américaine demeure solide, les dépenses de consommation ayant augmenté de manière significative en août (+0,6%), une progression supérieure aux attentes du marché qui ne plaide pas forcément pour des mesures de soutien à l'activité.
Par ailleurs, la hausse annuelle de l'indice d'inflation PCE atteint encore 2,9%, un chiffre encore très éloigné de l'objectif de 2% que s'est fixé la Fed.
D'autres facteurs potentiels de perturbation pour les marchés restent en outre présents, comme la menace d'un nouveau 'shutdown' la semaine prochaine.
'Si le Congrès ne parvient pas à un accord dans les prochains jours, le gouvernement américain se trouvera à court de fonds dès mercredi', préviennent les analystes de Commerzbank.
'De nombreuses administrations considérées comme non essentielles pourraient alors être contraintes de fermer', rappelle la banque allemande.
'La situation est d'autant plus complexe cette fois en raison du climat de polarisation politique extrême qui caractérise le pays', souligne l'établissement.
Sur l'ensemble de la semaine, marquée par un retour des incertitudes sur l'évolution des taux, le Dow perd pour l'instant 0,5%, le S&P 0,7% et le Nasdaq 1,4%.
Outre le rapport mensuel sur la consommation, les investisseurs ont pris acte dans la matinée d'une révision à la baisse de l'indice de confiance de l'Université du Michigan, finalement ressorti à 55,1 ce mois-ci, contre 58,2 en août, alors qu'il s'était établi à 55,4 en première estimation et que les économistes l'attendaient à 55,4 également.
Parmi les plus fortes hausses du S&P 500, Boeing progresse de plus de 4% après avoir obtenu une commande de 30 appareils 737 de la part de Norwegian et de 75 787 Dreamliners de Turkish Airlines, qui s'est par ailleurs engagé à acheter des 737 MAX.
A la baisse, Costco chute de 2% après la publication de résultats trimestriels marqués par une baisse du taux de renouvellement des adhérents à leur carte de membre.
Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts d'Etat repartent à la hausse, celui de l'emprunt à dix ans reprenant plus d'un point de base à environ 4,18%.
Du côté des changes, le dollar, qui avait atteint dans la nuit un nouveau pic de trois semaines face à l'euro, cède 0,2% face à la monnaie unique, qui remonte au-delà de 1,1690 sans revenir vers le pivot de 1,17.
Le brut léger américain accélère à la hausse et prend maintenant 2,1% à près de 66,4 dollars le baril, ce qui lui permet de s'acheminer, avec un gain hebdomadaire de plus de 5% pour l'instant, vers sa meilleure semaine depuis de longs mois.
Copyright (c) 2025 Zonebourse.com - All rights reserved.
chiffres clés
Portefeuille Trading
+336.90 % vs +58.33 % pour le CAC 40
Performance depuis le 28 mai 2008