(BFM Bourse) - Une séance complexe et passionnante va sans doute être à l’ordre du jour sur les marchés européens, marquée par le contrecoup de l’élection de Donald Trump, les commentaires de Janet Yellen, et la forte montée du dollar, au milieu d’importantes considérations techniques.
Tendance et Catalyseurs
Le CAC40 est demandé sur une hausse de 13 points pour 4.540 (Calls IGMarkets). Hier les marchés européens n’ont réagi que très mollement dans un premier temps au discours plutôt ferme de Janet Yellen sur l’action et la stratégie de la Réserve Fédérale américaine, avec une petite inflexion à la hausse en fin de séance hier, qui a un peu activé les volumes d’échanges. Ils restent faibles sur l’ensemble de la journée à 2,8 milliards d’euros.
Malgré tout la séance d’aujourd’hui devrait être bien plus active. Le phénomène a mis du temps a se mettre en place, mais le dollar a effectué une belle poussée à la hausse, notamment tard hier soir et cette nuit. A tel point que l’euro ce matin descend sur des plus bas d’un an à 1,06 (1.0590 au plus bas ce matin en Asie), et le Yen descend à 110 pour un dollar. Preuve qu’on est sans doute reparti sur une phase longue de remontée de la devise américaine, reprenant une course interrompue en début d’année.
Un scénario à nouveau du goût des marchés à priori, qui se réalignent sur les actifs concernés au premier chef. A noter un peu de volatilité sur les cours du brut, même s’ils restent stables sur 24h, avec un Brent de Mer du Nord du côté des 46 dollars. Et l’or subit une très sévère correction à 1.200 dollars l’once.
Des mouvements violents, qui coïncident avec un phénomène de marché récurrent : celui des Sorcières ! Dans ce contexte de réalignements express face à des fondamentaux de marché qui changent à grande vitesse, on va se retrouver avec plusieurs types de contrats et d’options qui vont tomber à échéance en même temps ce vendredi. Cela va sans doute provoquer une hausse des volumes et des prises de positions sans doute tranchées sur le marché actions.
Et face à des indices américains sur des records historiques (particulièrement le Dow Jones et le S&P500), des taux qui ne se tendent pas à l’excès et un scénario conforme aux attentes du marché actions, le CAC40 se donne peut-être encore une nouvelle chance de pousser vers ses plus hauts annuels, qui restent l’objectif numéro 1 (4.607 points).
A noter une intervention de Mario Draghi, président de la BCE, devant le conseil bancaire européen ce matin, discours de nature à apporter quelques annonces intéressantes, d'autant que c'est là aussi sa première intervention depuis ld'élection de Donald Trump à la présidence américaine.
Valeurs
Lafarge-Holcim
Le groupe émet un profit warning, et abaisse ses prévisions 2018. L’objectif de résultat brut 2018 est abaissé à 7 milliards de francs suisses contre au moins 8 milliards prévus jusqu’à présent, pour tenir compte de parités de changes défavorables. En revanche Lafarge-Holcim relève son dividende pour cette année, passant d’1,5 franc à 2 francs suisses, et promet de reverser plus de cash à ses actionnaires au fur et à mesure que les performances opérationnelles s’amélioreraont, notamment via des coupons exceptionnels.
Dassault Systèmes
Le groupe prévoit pour cette année une croissance de sa rentabilité globalement stable par rapport à l’année dernière, à 50 points de base. Dassault Systèmes qui prévoit pour les exercices suivants une accélération à 100 points de base en 2018 et 2019.
Automobile
Le secteur réagira sans doute aux informations révélées par Reuters concernant l’allemand Volkswagen, qui souhaiterait, au sein d’un grand plan stratégique, supprimer 23.000 postes en Allemagne, en créer 9.000 dans le domaine de la voiture électrique, et réaliser 3,7 milliards d’euros d’économies d’ici 2021.
Voltalia
Le spécialiste des énergies renouvelables a présenté un chiffre d’affaires trimestriel qui passe du simple au double sur un an à 33,5 millions d’euros. A horizon 2019, Voltalia compte tripler sa capacité d’exploitation et vise un résultat brut de 180 millions d’euros.