(BFM Bourse) - Encore une séance mouvementée pour l’ensemble des indices mondiaux hier, dans un climat d’incertitude qui va encore peser sur l’ouverture ce matin, malgré quelques petits signes de stabilisation.
Tendance et catalyseurs
Le CAC40 est demandé en repli de 12 points ce matin à 4.402 points, se rapprochant de la borne basse de sa fourchette d’évolution de ces derniers mois aux alentours des 4.380. Le marché a beaucoup de mal à se stabiliser, après 3 séances de baisse consécutives qui ont fait perdre 3% au CAC40 en données cumulées.
Malgré tout cette correction se fait sur des volumes faibles, à 2,5 milliards d’euros hier, encore plus faibles que lors du pont de la Toussaint. L’indice de volatilité VCAC reste sur ses plus hauts de 3 mois à 22,67 points.
Mais c’est du côté de Wall Street que le sentiment de découragement semble le plus fort : 7 séances de baisse consécutives, une mauvaise série d’une ampleur jamais vue en 5 ans, un indice S&P500 qui passe sous les 2.100 points, un Dow Jones sous les 18.000 points, et un indice de volatilité VIX qui reste proche des 20 points à 19.32 en clôture hier.
Il est clair que l’hypothèse d’une victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine la semaine prochaine est prise comme un risque majeur par l’ensemble du marché. Pour preuve un vrai mouvement de repli sur les actifs défensifs, comme les marchés obligataires dont les taux reculent, le Yen (qui se renforce à 102 contre dollar) ou encore l’or qui gagne 40 dollars depuis le début de la semaine à 1.302 dollars l’once ce matin.
Mais le facteur technique le plus pressant reste la baisse continue du pétrole. Malgré quelques signes de stabilisation du baril de brut léger américain WTI juste au-dessus des 45 dollars ce matin, la configuration technique inquiète, tant la correction ne semble encore une fois pas connaître de vraie limite hormis le support des 40 dollars.
Et dans un marché où la FED n’a rien dit de plus ou de moins hier sur sa décision de politique monétaire, en renvoyant une remontée des taux à une date ultérieure, sans doute pour sa réunion de décembre, le tableau est à nouveau chargé d’incertitudes ce martin, auxquelles vont s’ajouter une nouvelle vague de résultats trimestriels à arbitrer.
Valeurs
Société Générale
La banque livre des trimestriels de bonne facture, supérieurs aux attentes, avec un bénéfice net en baisse mais supérieur au consensus à -2,4% pour 1 milliard d’euros, avec un produit net bancaire en repli de 5,6% à 6 milliards d’euros. Le ratio de solvabilité Tier One s’améliore encore et passe de 11,1% à 11,4% en un trimestre. Le titre de la Société Générale devrait bien réagir, d’autant que dans le secteur bancaire, on a une autre bonne nouvelle ce matin, à savoir les performances meilleures qu’attendues du Crédit Suisse, qui réalise même des profits sur le 3ème trimestre, alors que les analystes attendaient plutôt des pertes.
Veolia
Après avoir annoncé un résultat net en hausse de 2,9% sur 9 mois à 421 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires en baisse de 3,2% à 17,7 milliards d’euros, le groupe abaisse ses prévisions de chiffre d’affaires pour l’année en ne prévoyant plus qu’une stabilité de l’activité sur l’ensemble de l’exercice. Les prévisions de rentabilité, elles, ainsi que les projections moyen-terme, sont maintenues.
Hermès
Le groupe publie un chiffre d’affaires d’1,26 milliards d’euros sur le 3ème trimestre, en hausse de 9,9% avec une croissance organique de 8,8%, +16,3% pour la seule maroquinerie. Les objectifs 2016 sont confirmés, à savoir une croissance organique inférieure à 8%, mais avec une rentabilité en progès sur un an grâce aux taux de changes favorables.
Sopra Steria
La société informatique a annoncé ce matin un chiffre d’affaires trimestriel en hausse de 3,7% à 875 millions d’euros, soit 4,7% en croissance organique. Les prévisions 2016 sont confirmées.
Orpea
Après une forte hausse de son chiffre d’affaires sur le 3ème trimestre (+16,8% à 724,6 millions d’euros), le groupe relève ses prévisions annuelles d’activité, et compte dépasser son objectif de chiffre d’affaires de 2,8 milliards d’euros.
Bourbon
Le groupe de transport maritime a publié un chiffre d’affaires en baisse de 9%, va poursuivre ses efforts de rationalisation et de réduction des coûts, mais reconnait que ses résultats annuels seront très liés aux parités de change euro/dollar.