par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue quasiment stable jeudi au lendemain des records de deux de ses trois principaux indices, tandis que les Bourses européennes sont sur de faibles variations après les sommets inscrits la veille.
La tendance de fond reste cependant prudente avec l'or au-dessus des 4.000 dollars l'once. Les investisseurs surveillent l'évolution de la situation en France où l'on attend un nouveau Premier ministre, tandis qu'aux Etats-Unis le "shutdown" se poursuit et qu'au Proche-Orient un cessez-le-feu dans la bande de Gaza a été annoncé. Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street quasi inchangée pour le Dow Jones, le Standard & Poor's 500 et le Nasdaq. Le S&P 500 et le Nasdaq Composite ont clôturé mercredi à des niveaux records, toujours portés par les espoirs placés dans l'intelligence artificielle (IA).
À Paris, le CAC 40 gagne 0,20% à 8.075,44 points vers 11h50 GMT, porté essentiellement par le secteur défensif des "utilities" (+1,16%). À Francfort, le Dax avance de 0,26% après avoir touché en séance un pic inédit à 24.708,97 points. A Londres, le FTSE fléchit de 0,40% au lendemain de son record à 9.577,08 points.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 régresse de 0,24% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,10%. Le Stoxx 600 recule de 0,22% après un sommet à 574,32 points mercredi.
En Europe, le marché consolide avec des replis dans le secteur bancaire (-1,05%) et celui de l'automobile (-3,77%), tandis que le compartiment des ressources de base (+0,56%) et celui du transport et des loisirs (+0,36%) offrent un peu de soutien.
Outre-Atlantique, au lendemain de la publication des "minutes" de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui montrent que l'institution s'inquiète des risques accrus pour l'emploi et se veut prudente sur l'inflation, de nombreux responsables de la banque centrale doivent s'exprimer, dont son président Jerome Powell.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
PepsiCo prend 1,5% en avant-Bourse après avoir dépassé jeudi les attentes de Wall Street avec le chiffre d'affaires et le bénéfice trimestriels sur fond de solide demande pour ses boissons énergisantes et ses sodas aux Etats-Unis.
Delta Air Lines bondit de 5,6% en avant-Bourse après avoir présenté jeudi des prévisions optimistes pour la fin de l'année à la faveur d'un bénéfice meilleur que prévu au titre du troisième trimestre. Ses concurrents American Airlines, United Airlines, JetBlue et Southwest Airlines avancent de 1,5% à 4% en avant-Bourse.
VALEURS EN EUROPE
Danone grimpe de 4,08%, au plus haut depuis la mi-septembre, les analystes de JPMorgan ayant revu à la hausse leurs prévisions pour les résultats du troisième trimestre du groupe agroalimentaire.
Sopra Steria, qui a annoncé le départ de son directeur général, recule de 3,0%, tandis qu'Alten prend 1,28% après l'annonce d'une réorganisation de sa gouvernance avec la dissociation des fonctions de président et de directeur général.
Worldline abandonne 2,66% Morgan Stanley étant passé de "pondération en ligne" à "sous-pondérer" sur la valeur.
Novo Nordisk cède 1,93% après l'annonce du rachat d'Akero Therapeutics pour 4,7 milliards de dollars en numéraire, ainsi que 500 millions de dollars conditionnés par la réalisation de certains objectifs.
HSBC chute de 6,02%, la banque ayant proposé de retirer sa filiale Hang Seng Bank de la cote pour environ 13,6 milliards de dollars.
Ferrari plonge de 12,5% après la présentation de son nouveau plan stratégique qui prévoit le maintien de modèles à essence et hybrides au cœur de sa gamme dans les années à venir, tandis que les véhicules entièrement électriques ne devraient représenter que 20% de sa gamme d'ici 2030.
Porsche recule de 2,02%, ses ventes mondiales ayant baissé sur neuf mois, plombées par la Chine.
TAUX
Le rendement des obligations françaises à dix ans se stabilise, à 3,50%, alors que les craintes d'élections anticipées en France s'apaisent et qu'un nouveau Premier ministre est attendu.
Le rendement du Bund allemand à dix ans, référence pour la zone euro, est également stable, à 2,68%, tandis que le spread entre le Bund et l'OAT à dix ans est retombé autour des 81 points de base. Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans est pratiquement inchangé, à 4,11%, en attendant les interventions de membres de la Fed comme Jerome Powell, Michelle Bowman, Michael Barr et Mary Daly.
CHANGES
Le dollar fait du surplace face à un panier de devises internationales après un important rallye depuis le début de semaine qui l'a porté à un pic de deux mois. Le billet vert a bénéficié de l'affaiblissement de l'euro dans le contexte de crise politique en France et des difficultés du yen avec l'arrivée probable au pouvoir au Japon de Sanae Takaichi, dont la politique pourrait être expansionniste.
L'euro recule de 0,09%, à 1,1615 dollar, après avoir touché mercredi son plus bas niveau depuis fin août. La monnaie unique européenne a perdu près de 1% cette semaine.
Côté indicateur du jour, les exportations allemandes ont affiché une baisse surprise en août, de 0,5%, montrent les données de l'Office fédéral de la statistique.
La livre sterling s'échange à 1,3375 dollar, en baisse de 0,22%.
PÉTROLE
Le marché pétrolier est en repli jeudi, les investisseurs évaluant la portée de l'accord de cessez-le-feu à Gaza susceptible d'apaiser les tensions au Proche-Orient, tandis que les négociations de paix en Ukraine n'avancent pas.
Le Brent reflue de 0,47% à 65,94 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) décline de 0,56% à 62,19 dollars.
MÉTAUX
Le cours de l'or spot se maintient jeudi au-dessus de 4.000 dollars l'once, les investisseurs digérant l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, tandis que l'incertitude géopolitique et économique ainsi que les attentes de baisses de taux aux Etats-Unis continuent de porter le métal jaune.
Vers 11h20 GMT, l'or se traite à 4.039,82 dollars l'once après le record touché mercredi à 4.059,05 dollars.
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(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)
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