par Diana Mandia
(Reuters) - Wall Street est attendue en légère hausse et les Bourses européennes progressent avec prudence jeudi à mi-séance, avant la décision de la Banque centrale européenne (BCE) sur les taux et la publication des données sur l'inflation américaine plus tard dans la journée. À New York, et après une clôture record du S&P 500 grâce à la performance d'Oracle, les futures signalent une ouverture en hausse de 0,1% pour le Dow Jones, de 0,19% pour le Standard & Poor's-500 et de 0,26% pour le Nasdaq. À Paris, le CAC 40 gagne 0,87% à 7.829,20 points vers 10h38 GMT. À Francfort, le Dax avance de 0,15% et à Londres, le FTSE 100 prend 0,50%.
L'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 0,33%, le FTSEurofirst 300 gagne 0,33% et le Stoxx 600 prend 0,33%.
La séance en Europe est marquée par la politique monétaire, même si la décision de Francfort prévue à 12h15 GMT ne devrait pas réserver beaucoup de surprises.
La BCE devrait maintenir jeudi son taux de dépôt inchangé à 2% pour la deuxième fois consécutive, aidée en cela par le fait que l'inflation est conforme à son objectif et que la situation économique reste solide, même si elle ne devrait pas exclure un assouplissement monétaire supplémentaire en raison des incertitudes commerciales et politiques.
Comme toujours à cette occasion, les déclarations face à la presse de la présidente de l'institution, Christine Lagarde, seront très suivies afin d'obtenir des commentaires sur l'orientation future de la politique monétaire et les prévisions en matière de croissance et d'inflation du bloc.
"Nous nous attendons aujourd'hui à une révision partielle à la hausse des prévisions de croissance et peut-être à une nouvelle confirmation que les pressions inflationnistes sont modérées", souligne Jeremy Batstone-Carr, stratège chez Raymond James Investment Services.
"L'économie de la zone euro se montre résistante aux droits de douane américains, même si l'activité est inférieure à son potentiel et devrait le rester jusqu'à la fin de 2025", ajoute-il.
La politique monétaire n'est pas non plus loin du centre de l'attention aux États-Unis, où les investisseurs surveilleront à 12h30 GMT la publication de l'indice des prix à la consommation du mois d'août pour confirmer les paris des marchés concernant les baisses de taux qui pourrait annoncer la Réserve fédérale américaine (Fed) d'ici la fin de l'année, dont la première est largement attendue ce mois-ci, en raison notamment du ralentissement du marché du travail.
Selon un sondage Reuters, l'indice devrait avoir augmenté de 2,9% le mois dernier par rapport à l'année précédente, soit le rythme le plus rapide depuis janvier.
VALEURS EN EUROPE
A Paris, Kering progresse de 2,3% après avoir annoncé mercredi ne pas avoir l'intention de racheter la totalité de la maison de couture italienne Valentino avant au moins 2028, une décision qui rassure les investisseurs face au lourd endettement du groupe de luxe.
Technip Energies enregistre la plus forte hausse du SBF 120 (+4,8%) après avoir annoncé jeudi la signature d'un accord définitif pour acquérir l'activité Advanced Materials & Catalysts du groupe américain Ecovyst.
Ailleurs en Europe, Covestro progresse de 6,2% après que Reuters a rapporté qu'ADNOC, la compagnie pétrolière nationale des Émirats arabes unis, préparait des remèdes pour répondre à l'enquête de l'UE au regard du règlement relatif aux subventions étrangères concernant son acquisition du groupe allemand.
TAUX
Les rendements obligataires sont plutôt stables jeudi dans l'attente de la BCE.
Celui du Bund allemand à dix ans ressort à 2,6572%, presque inchangé, tandis que le deux ans grappille 1,2 point de base à 1,9663%.
Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à dix ans avance 1,3 points de base à 4,0454%, une progression similaire à celle de son homologue à deux ans, qui évolue à 3,5478%.
CHANGES
Le marchés des changes est également stable, les traders attendant les données des prix à la consommation aux États-Unis et les commentaires de la BCE sur l'inflation et la croissance.
Le dollar gagne 0,20% face à un panier de devises de référence, tandis que l'euro perd 0,09% à 1,1683 dollar.
PÉTROLE
Les prix du pétrole reculent en raison des inquiétudes liées à la baisse de la demande américaine et aux risques de surproduction, même si les craintes suscitées par la situation au Moyen-Orient et à la guerre en Ukraine limitent les pertes.
Le Brent cède 0,7% à 67,02 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,85% à 63,13 dollars.
(Rédigé par Diana Mandiá, édité par Blandine Hénault)
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