par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en ordre dispersé mercredi à l'ouverture au lendemain des records des indices et les Bourses européennes sont sur de faibles variations à la mi-séance avant les données sur l'inflation américaine. Les futures sur indices new-yorkais signalent une baisse de 0,13% pour le Dow Jones, mais une hausse de 0,27% pour le Standard & Poor's 500 et une progression de 0,21% pour le Nasdaq à l'ouverture de Wall Street.
À Paris, le CAC 40 gagne 0,57% à 7.793,61 points vers 11h00 GMT, après avoir touché en séance son plus haut niveau en deux semaines, avec la nomination de Sébastien Lecornu, un proche du président Emmanuel Macron, au poste de Premier ministre.
À Francfort, le Dax avance de 0,21% et à Londres, le FTSE prend 0,38%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 progresse de 0,47% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,42%. Le Stoxx 600 gagne 0,50%, proche d'un plus haut de deux semaines. Il est soutenu par le compartiment de la distribution (+1,76%) après les résultats d'Inditex, tandis que Novo Nordisk tire le secteur de la santé (+0,80%).
Aux Etats-Unis, où les trois principaux indices ont inscrit mardi des records, la tendance positive pourrait se prolonger sur le S&P 500 et le Nasdaq. Les investisseurs parient désormais sur une accélération de la réduction des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) après une révision à la baisse par le département du Travail des créations d'emplois sur les 12 mois à mars. Cette révision suggère que la croissance de l'emploi aux Etats-Unis était déjà au point mort avant que le président Donald Trump n'impose de nouveaux droits de douane, ce qui plaide pour une baisse des coûts d'emprunt pour soutenir l'économie.
La publication à 12h30 GMT des prix à la production (PPI) pour le mois d'août donnera, elle, une première tendance des pressions inflationnistes en oeuvre aux Etats-Unis, avant les données sur les prix à la consommation (CPI) prévues jeudi. Alors que la Fed se réunit la semaine prochaine, certains observateurs tablent désormais sur trois baisses de taux directeurs d'ici la fin d'année.
En zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) rendra jeudi sa décision de politique monétaire et pour le moment les rendements obligataires à dix ans dans le bloc sont en repli.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Oracle s'envole de 29% en avant-Bourse, le groupe ayant dit s'attendre à des commandes dans l'informatique dématérialisée supérieures à 500 milliards de dollars. Dans son sillage, Nvidia prend 2%, Advanced Micro Devices 3,3%, et Broadcom 2,2%.
VALEURS EN EUROPE
Alstom grimpe de 5,42% après l'annonce d'une nouvelle commande aux Etats-Unis pour une valeur d'environ 1,1 milliard d'euros, ce qui, selon les analystes, constitue un bon signe pour son deuxième trimestre.
EssilorLuxottica (+3,19%) profite d'un suivi à "surpondérer" de la part de Barclays, tandis que Pernod Ricard (-2,86%) est pénalisé par la recommandation de Morgan Stanley qui est à "sous-pondération" sur la valeur.
Antin Infrastructure Partners perd 3,09% après ses résultats et perspectives.
Novo Nordisk avance de 3,6% après avoir annoncé son intention de supprimer 9.000 emplois, soit 11,5% de ses effectifs, dans le cadre d'une restructuration visant à économiser huit milliards de couronnes danoises (1,07 milliard d'euros) par an.
AB Foods plonge de 10,71%, le propriétaire de Primark anticipant une baisse des ventes de l'enseigne au deuxième semestre sur fond de ralentissement économique en Europe.
Inditex, propriétaire de Zara, bondit de 6,04%, le groupe espagnol ayant fait état d'une amélioration de ses ventes au début de la saison d'automne.
Dans les valeurs technologiques en Europe, l'éditeur de logiciels allemand SAP avance de 0,60% et le groupe néerlandais de semi-conducteurs ASML progresse de 0,70% en réaction aux prévisions d'Oracle.
TAUX
Le rendement du Bund allemand à dix ans, référence pour la zone euro, est stable à mi-séance, à 2,65%, après avoir cédé dans la matinée 1,7 point de base.
Celui de l'OAT française de même échéance s'affiche à 3,47%, tandis que l'écart avec le Bund reste au-dessus des 80 points de base alors que Sébastien Lecornu a pris ses fonctions à Matignon en remplacement de François Bayrou, avec la lourde tâche de bâtir un budget pour 2026. Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans avance de 1,9 point de base, à 4,09%, après une hausse d'environ trois points mardi, avant les chiffres de l'inflation aux Etats-Unis. Les rendements obligataires américains avaient beaucoup baissé dans les précédentes séances.
CHANGES
Le dollar est stable face à un panier de devises internationales, les investisseurs étant dans l'attente des données sur l'inflation américaine. Le billet vert a perdu 10% depuis le début de l'année, pénalisé par la politique commerciale et budgétaire des États-Unis, jugée chaotique, et par les inquiétudes croissantes quant à l'indépendance de la Fed.
L'euro recule de 0,03%, à 1,1703 dollar après un repli de 0,5% mardi.
La livre sterling s'échange à 1,3538 dollar (+0,08%).
PÉTROLE
Le marché pétrolier monte mercredi dans un contexte géopolitique qui suscite des inquiétudes. Israël a ciblé des dirigeants du Hamas au Qatar, tandis que la Pologne a dénoncé mercredi une "provocation" après l'incursion de drones russes dans son espace aérien.
Le Brent progresse de 0,81% à 66,92 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 0,81% à 63,14 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Augustin Turpin)
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