(Reuters) - Après avoir bondi en première partie de séance, l'action Ubisoft s'est retourné à la baisse vendredi après avoir annoncé la veille la création d'une filiale dans laquelle le géant chinois Tencent investira 1,16 milliard d'euros pour une participation minoritaire.
A la Bourse de Paris, le titre de l'éditeur de jeux vidéos a terminé sur un repli de 1,81% à 12,68 euros, après être passé en quelques heures d'une hausse de près de 12% à un recul de plus de 6%.
Selon une source citée par un analyste, certains fonds spéculatifs ont adopté une position "short" (vendeuse, NDLR) sur le titre.
Ubisoft a indiqué jeudi que sa nouvelle filiale, qui regroupera les marques Assassin's Creed, Far Cry et Tom Clancy's Rainbow Six, sera valorisée à une valeur d'entreprise "pre-money" de 4 milliards d'euros.
"Cette opération souligne la forte sous-valorisation du groupe qui pourrait entamer une cure d'amaigrissement sur le reste de son activité", écrivent les analystes de Midcap dans une note.
"Cette injection de cash soulage significativement la photographie bilancielle du groupe avec une dette nette quasiment divisée par deux", relève également le courtier.
Selon les estimations des analystes de Barclays, sur l'investissement de 1,16 milliard d'euros de Tencent, "520 millions d'euros sont à la disposition d'Ubisoft pour rembourser ses dettes."
À la fin du mois de septembre, la dette nette d'Ubisoft s'élevait à environ 1,1 milliard d'euros.
Les analystes de Morningstar soulignent quant à eux qu'"Ubisoft gagne en flexibilité financière avec l'injection de liquidités, qui équivaut à environ deux tiers de la capitalisation boursière de l'entreprise avant l'annonce."
En difficultés financières, Ubisoft a sorti la semaine dernière le dernier opus de sa série à succès Assassin's Creed, dont la bonne performance a permis au titre de remonter quelque peu en Bourse après avoir perdu plus de 40% de sa valeur l'an dernier.
(Rédigé par Etienne Breban et Pauline Foret, avec la contribution de Johan Bodinier et d'Alessandro Parodi ; édité par Blandine Hénault)
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