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Marché : Les GAFAM impressionnent encore et toujours Wall Street

mercredi 3 février 2021 à 17h30
Les GAFAM continuent d'enchanter Wall Street

(BFM Bourse) - Démission surprise de Jeff Bezos, Amazon et Apple à plus de 100 milliards de revenus sur un trimestre pour la première fois de leur histoire, les points à retenir des publications (toujours très attendues) des GAFAM.

De record en record, rien n'arrête les GAFAM. Pas même une pandémie mondiale. Bien au contraire même, puisque les cinq géants ont collectivement engrangé 365 milliards de dollars de revenus sur les trois derniers mois de l'année -et plus de 1.000 milliards, une première, sur l'ensemble de l'exercice-, soit un bond de 28% sur un an. Dans le même temps, les autres groupes cotés au S&P ont vu leur chiffre d'affaires se contracter, en moyenne, de près de 13% sur la période. Et si l'on pouvait s'attendre à ce que les mastodontes de la tech' sortent grands gagnants d'une crise sanitaire qui a contraint des milliards de personnes à rester chez eux, ceux-ci sont encore parvenus à surprendre les analystes.

Apple et Amazon engrangent plus de 100 milliards de revenus sur un trimestre

Tour de force jusque-là réservé à des pétroliers (Shell 23 fois et ExxonMobil 21 fois) et au géant de la distribution Walmart (48 fois), le cap des 100 milliards de revenus sur un trimestre -soit plus d'un milliard par jour- a été franchi par Amazon (125,56 milliards, +43,6% sur un an) et Apple (111,4 milliards, +21,4% sur un an) sur les trois derniers mois de 2020. Si les analystes avaient anticipé ce micro-évènement, les deux groupes ont nettement surpassé leurs attentes puisque les experts interrogés par Refinitiv tablaient respectivement sur 111 et 103 milliards de dollars. Toujours sur le dernier trimestre 2020, Apple et Amazon ont également fait bondir leur bénéfice net, de 29% à 28,7 milliards de dollars pour le premier et de 118% (!) à 7,2 milliards pour le second.

Profitant des ventes ultra solides de son iPhone (65,6 milliards, +17% sur un an), dont le premier modèle compatible avec les réseaux 5G est commercialisé depuis octobre, Apple a par ailleurs "connu un trimestre exceptionnel dans presque chaque catégorie de produits", souligne Yoram Wurmser, analyste pour eMarketer, selon qui "l'anticipation d'une forte demande pour l'iPhone 12 Pro est sans doute de bon augure pour les prochains trimestres".

Du côté du géant du commerce en ligne, la surprise est venue de la démission de Jeff Bezos, qui se met en retrait après avoir créé un site de vente de livres devenu référence mondiale du e-commerce il y a de cela 27 ans. Le deuxième homme le plus riche du monde avec une fortune estimée à près de 200 milliards de dollars a expliqué dans une note à ses employés qu'il entendait se consacrer à ses fondations philanthropiques, à sa société spatiale Blue Origin, au Washington Post et à "ses autres passions". Le patron d'Amazon Web Services Andy Jassy, "Amazonien" depuis 1997 et chef de la division cloud depuis sa création en 2003, va lui succéder au poste de directeur général.

Alphabet surpasse largement les attentes, Facebook charge Apple

La maison-mère de Google et YouTube a de nouveau nettement battu les estimations des analystes, avec un chiffre d'affaires de 56,9 milliards (consensus à 53 milliards) et un bénéfice net de 15,2 milliards, en hausse de 50% sur un an, quand la moyenne des experts interrogés par Reuters s'établissait à 10,8 milliards. 81% des revenus d'Alphabet, soit 46 milliards de dollars, proviennent des recettes publicitaires, dont 7 milliards générés sur la plateforme de partage de vidéos YouTube (+46% en un an). Selon le cabinet eMarketer, ces recettes devraient atteindre 116,7 milliards en 2021 (+18,4% sur un an), soit près de 30% de l'ensemble du marché mondial de la publicité. En réaction à ces résultats exceptionnels, le titre Alphabet s'envole de 7% à 17h à Wall Street, et atteint un nouveau record à près de 1.400 milliards de dollars de valorisation.

Si Facebook n'est pas en reste avec son bénéfice net de 11,2 milliards de dollars (+53%) entre octobre et décembre et ses 3,3 milliards d'utilisateurs ayant fréquenté au moins une fois par mois l'une ses quatre plateformes et messageries (Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp) au cours du dernier trimestre, le réseau social voit rouge contre Apple sur l'épineuse question des données personnelles.

Nuages au paradis

Pour résumer la querelle entre les deux géants, Facebook accuse Apple de vouloir limiter sa capacité à cibler efficacement les consommateurs via des annonces personnalisées, avec la dernière mise à jour de son système d'exploitation mobile iOS qui va obliger les éditeurs d'applications à demander aux usagers leur permission pour les suivre à la trace. "Pour aider les gens à prendre une décision plus informée (accepter ou non d'être pisté à des fins de ciblage publicitaire, NDLR), nous montrons aussi notre propre notification, à côté de celle d'Apple, qui ne fournit aucun contexte sur les bénéfices des pubs personnalisées", a indiqué dans un communiqué Dan Levy, le vice-président du géant des réseaux sociaux en charge des produits publicitaires La nouvelle fenêtre de consentement d'Apple "suggère qu'il faut choisir entre la publicité personnalisée et la confidentialité des données, alors qu'en réalité nous pouvons fournir les deux et nous le faisons déjà", insiste le dirigeant.

Autre préoccupation pour les deux mastodontes: l'avalanche de critiques sur de possibles pratiques anticoncurrentielles et la volonté affichée par la nouvelle administration américaine de serrer la vis face à la toute-puissance de ces entreprises. Les régulateurs ont notamment en ligne de mire les acquisitions par Facebook de services comme Instagram et WhatsApp. Apple se voit de son côté souvent reprocher le montant des commissions que le groupe récupère auprès des développeurs d'applications pour toute transaction payante dans sa boutique en ligne, l'App Store.

Ciel bleu Azur pour Microsoft

À l'instar de ceux des GAFA, les résultats de Microsoft ressortent également nettement supérieurs aux attentes du marché sur les trois derniers mois de l'année. Le chiffre d'affaires ressort à 43,1 milliards de dollars pour le compte du deuxième trimètre (de l'exercice décalé), en hausse de 16,8% sur un an, contre un consensus Refinitiv à 40,2 milliards. Cette croissance a été portée par la -nouvelle- progression spectaculaire de la division cloud du groupe (+23% à 14,6 milliards), dont +50% pour sa plateforme Azur à destination des entreprises.

Microsoft doit également ses performances aux besoins accrus de ses clients, entreprises et particuliers, en services internet, allant du télétravail (Office, Teams...) au divertissement (Xbox). La division de l'informatique pour les particuliers, qui comprend notamment Windows, la gamme d'ordinateurs Surface et les jeux vidéo, a ainsi réalisé plus de 15 milliards de dollars de chiffre d'affaires (+14%), notamment grâce à la branche Xbox, qui affiche un bond de 40% sur un an.

(avec AFP)

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