(BFM Bourse) - Au creux d'une matinée passablement morose ce lundi, les principaux marchés européens dans un bel ensemble ont connu vers 10h00 une accélération à la baisse aussi brutale qu'inexpliquée. Si la Bourse de Stockholm a été particulièrement affectée, aucun indice n'y a véritablement échappé.
La première séance de Bourse du mois de mai avait déjà mal commencé, en repli de près de 1% à Paris, quand les principaux indices européens ont connu vers 10h00 un "flash krach", l'équivalent en Bourse d'un trou d'air, qui a pris fin aussi rapidement qu'il avait débuté.
De 6456,39 points vers 09h56 (-1,18% par rapport à la clôture de vendredi) l'indice français CAC 40 est tombé à 6311,42 points à 10h00, accroissant ainsi en quelques instants son recul jusqu'à -3,4%, avant de commencer aussitôt à remonter. Dès 10h11, les pertes des précédentes minutes étaient ainsi pour l'essentiel comblées.
Il ne s'agit pas a priori d'un bug lié à l'opérateur Euronext. Les autres places gérées par le groupe ont subi le même mouvement (plus marqué encore sur des indices plus faiblement capitalisés comme le BEL 20 est tombé de -0,62% à -5,23%). Mais cela a également été le cas pour la Bourse allemande, avec un recul de 0,47% brusquement accru à -2,04%.
Ce sont les marchés nordiques généralement gérés par OMX Nasdaq (sauf Oslo, désormais dans le giron d'Euronext) qui ont été les plus touchés. La palme revenant à l'indice suédois (OMX Stockholm 30, OMXS30) avec une baisse de 1,16% quelques instants avant 10h00 se transformant en une chute de 7,71%.
Pas d'attaque ni d'anomalie technique
"Nous considérons cela comme un sujet de routine, aucune nouvelle sur le marché ne peut expliquer un mouvement aussi ample", a-t-elle ajouté.
Conformément aux procédures habituelles, les différents opérateurs ont lancé des vérifications sans détecter à ce stade d'anomalie technique ou de suspicion d'attaque dans leurs relevés.
Le mouvement baissier s'est déclenché a priori quelques instants avant la publication de l'indice PMI S&P concernant l'activité manufacturière de la zone euro (de la famille des indices de conjoncture créés par IHS Markit, qui appartient désormais à S&P) marqués par une chute de l'indice relatif à la production à un plus bas de 22 mois en mars (50,7, après 53,1 en mars), ce qui suggère que cette statistique n'a pas joué un rôle.
Seule certitude, la baisse a été d'autant plus fortement ressentie sur les places les moins fortement capitalisées, autrement dit les plus sensibles à la volatilité toutes choses égales par ailleurs. La Bourse de Londres est par ailleurs fermée ce lundi, ce qui a pu accentuer la volatilité des marchés nordiques en l'absence des traders britanniques (qui sont proportionnellement plus enclins à intervenir sur les indices suédois ou norvégien que ne le sont les opérateurs d'Europe continentale).