(BFM Bourse) - Le Nikkei 225 a abandonné 4,2% ce mercredi, lesté par un regain de vigueur de la monnaie nationale mais aussi par un mouvement de baisse générale de marché causé par la chute des indices américains.
Regain de tension à la Bourse de Tokyo. La place japonaise a lourdement chuté ce mercredi, le Nikkei 225, indice de référence, ayant abandonné 4,24% à 37.047 points. L'indice élargi Topix a lui abandonné 3,65%.
Les marchés japonais ont été secoués par "la faiblesse des actions américaines la veille et par la vivacité" du yen, a commenté l'analyste Toshiyuki Kanayama de Monex, cité par l'AFP. Le yen retrouve une certaine vigueur. Le dollar a ainsi lâché 0,97% face à la devise japonaise mardi, et recule encore de 0,2% ce mercredi.
La devise japonaise a notamment été soutenue par les propos prononcés mardi par le gouverneur de la Banque du Japon, Kazuo Ueda. Ce dernier a répété que l'institution était prête à remonter ses taux si l'économie et les prix se comportaient comme prévu, rapporte l'agence Bloomberg.
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Chute des indices américains
Ces hausses de taux ne manqueraient pas de raffermir le yen, dans la mesure où les autres grandes banques centrales, comme la Banque centrale européenne et prochainement la Réserve fédérale américaine, baissent leurs taux directeurs.
Étant donné que l'économie japonaise reste très industrielle et très exportatrice, une hausse du yen pénalise les actions japonaises, d'autant qu'elle se traduit aussi par une baisse des bénéfices des entreprise, via un simple effet de conversion pour les revenus venant de l'étranger.
La chute de la Bourse de Tokyo s'inscrit aussi dans un mouvement global d'aversion au risque, dans le sillage de la chute des marchés américains.
Mardi soir, les indices américains ont souffert, le Nasdaq lâchant 3,3% avec des chutes vertigineuses du côté des semi-conducteurs. Nvidia a abandonné 9,5% et AMD 7,8%.
Cette vague de baisse a été déclenchée par un indice ISM manufacturier décevant pour le mois d'août. Cette mauvaise statistique a ranimé les craintes sur la croissance américaine et donc mondiale, déclenchant de violentes corrections sur les secteurs qui affichent les meilleures performances depuis le début de l'année, comme la tech.
L'ISM manufacturier "décevant confirme que le cycle industriel est dégradé, même aux Etats-Unis où la demande est pourtant solide, ce qui n’est pas encourageant pour le dynamisme de la croissance", juge Xavier Chapard de LBPAM.