(BFM Bourse) - La marque automobile premium a publié des revenus et une marge supérieurs aux attentes au quatrième trimestre. La société allemande s'attend toutefois à repli de sa rentabilité en 2024.
L'année 2023 n'a clairement pas été à marquer d'une pierre blanche pour Porsche qui a souffert en Bourse, en raison notamment de problèmes d'exécution et de ventes en berne en Chine. Entrée en fanfare à la Bourse de Francfort fin 2022, la marque allemande a rechuté et évolue désormais à peine au-dessus de son prix d'introduction en Bourse (86,26 euros contre 82,5 euros).
La filiale de Volkswagen, qui possède toujours plus des trois-quarts du capital, retrouve toutefois un peu d'entrain en Bourse ce mardi. Son action s'adjuge 7,7% à Francfort vers 16h, après avoir perdu plus de 2% en début de séance.
Le groupe a livré ses résultats annuels ainsi que ses prévisions annuelles, avec du bon et du moins bon.
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Une marge attendue en baisse cette année
Côté face, les objectifs 2024 de Porsche déçoivent. Le constructeur d'outre-Rhin lancera cette année quatre nouveaux produits, ce qu'il présente comme "le plus important rajeunissement de la gamme de son histoire", avec la Panamera, la Macan électrique, ou encore la nouvelle version de sa mythique 911, prévue au début de l'été.
Avec ces nouvelles sorties à venir, le groupe compte dégager des revenus compris entre 40 milliards d'euros et 42 milliards d'euros, contre 40,53 milliards d'euros en 2023, tandis que la marge opérationnelle se situerait entre 15% et 17% contre 18% en 2023. La marge brute d'exploitation de l'automobile est, elle, attendue entre 24% et 26%.
Si ces prévisions excèdent les attentes sur le plan des revenus, Porsche déçoit au niveau de la rentabilité puisque le consensus tablait, selon HSBC, sur une marge opérationnelle de 17,1% en 2024 et une marge brute d'exploitation de l'automobile de 25,8%.
De la patience requise
Mais côté pile, le groupe a dévoilé des résultats nettement meilleurs qu'attendu au quatrième trimestre. Les revenus de Porsche se sont inscrits à 10,39 milliards d'euros, selon HSBC, en recul de 4,5% sur un an, en raison d'une baisse des livraisons de près de 12%, avec une chute encore importante en Chine (-24% sur un an au quatrième trimestre). Mais les revenus de la société ont tout de même été supérieurs au consensus qui s'inscrivait à 10 milliards d'euros.
A 1,78 milliard d'euros, le résultat opérationnel a dépassé de 10% les attentes tandis que la marge correspondante, à 17,1% sur les trois derniers mois de l'année, s'est avérée un peu au-dessus du consensus (16,1%).
Porsche a par ailleurs décidé de plus que doubler son dividende, proposant un coupon de 2,30 euros par action, contre 1 euro par aciton au titre de 2022.
Pour la suite, si UBS s'attend à des trimestres encore "chaotiques" pour Porsche cette année, la banque suisse fait valoir que l'action s'échange actuellement à des niveaux "peu exigeants" pour un groupe automobile premium, à 17 fois les bénéfices attendus en 2024.
"Il est maintenant essentiel que la direction exécute les lancements de produits et regagne la confiance des investisseurs, qui, selon nous, a été mise à mal au cours des deux derniers trimestres par des problèmes d'exécution et la faiblesse de la Chine", a expliqué la banque suisse dans une récente note. "Nous restons acheteurs de l'action, tout en soulignant qu'il faudra faire preuve de patience pendant que Porsche naviguera dans les trimestres à venir avec les changements de modèles", a ajouté l'établissement helvétique.