(BFM Bourse) - L'administration Trump a annoncé l'instauration au 1er octobre de surtaxes douanières de 25% sur les importations de véhicules poids lourds. Ce qui crée des perdants et des gagnants en Bourse, ce vendredi 26 septembre.
Une nouvelle fois, Donald Trump vient bouleverser le secteur automobile en Bourse avec des droits de douane. Même si, dans ce cas précis, la mesure s'avère plus ciblée que précédemment.
Le président américain a annoncé jeudi soir une salve de nouveaux droits de douane, dont l'instauration de surtaxes de 25% sur les camions poids lourds, ce à compter du 1er octobre prochain. Les détails manquent encore quant à l'application de ces droits de douane.
La question sera notamment de savoir si ces surtaxes se cumuleront sur celles existantes pour l'ensemble des véhicules automobiles ou si elles s'appliqueront aux véhicules produits au Mexique et qui respectent néanmoins les termes de l'accord de libre-échange entre le Canada, le Mexique et les États-Unis (USMCA). Dans le doute, Bernstein pense que ce sera le cas.
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Des gagnants et des perdants
"Cette mesure est très positive pour Paccar et Volvo, qui fabriquent respectivement 95% et 100% de leurs camions aux États-Unis pour le marché américain, tandis qu'elle est très négative pour Daimler et Traton, qui fabriquent respectivement 72% et 98% de leurs camions destinés au marché américain au Mexique", a écrit l'intermédiaire financier dans une note.
À Francfort, l'action Daimler Trucks perd 2,4%, tandis que Traton, une ex-filiale de Volkswagen abandonne 2%. À contrario à Wall Street, l'américain Paccar prend 6,7% dans les échanges de préouverture. À Stockholm, Volvo s'adjuge 3,8%.
Les constructeurs avaient jusqu'à présent des incitations importantes à produire sur le sol mexicain plutôt qu'aux États-Unis. Bernstein note que l'ensemble des coûts, notamment de main d'œuvre, y sont plus bas.
"De plus, comme les camions produits au Mexique utilisent généralement des groupes motopropulseurs importés des États-Unis et que ceux-ci représentent une part importante du coût total des composants, ils sont pour la plupart conformes à l'USMCA, ce qui signifie qu'ils n'étaient soumis à aucun droit de douane à leur entrée aux États-Unis", poursuit l'intermédiaire financier.
Enfin, produire au Mexique permet aussi aux sociétés d'échapper également aux droits de douane sur les importations d'aluminium et d'acier qui doivent être payés aux États-Unis.
Désormais, Bernstein estime que ces droits de douane pourraient permettre à Paccar et Volvo de gagner "beaucoup de parts de marché au détriment" de Daimler et Navistar, une marque de Traton.