(BFM Bourse) - Le spécialiste suédois du prêt-à-porter a publié un résultat opérationnel et un bénéfice par action supérieur aux attentes au troisième trimestre. Le groupe a également lancé un programme de rachats d'actions.
H&M a beau souffrir de volumes en berne, la marque suédoise de prêt-à-porter réussit à améliorer sa profitabilité.
C'est ce qu'illustrent les résultats du troisième trimestre du spécialiste de l'habillement. Déjà publiées, les ventes de l'entreprise ont progressé de 6% en couronnes suédoises, à 60,9 milliards de couronnes, soit environ 5,2 milliards d'euros. Mais hors effets de changes, ces ventes ont été stables sur un an.
Le marché attendait surtout la publication des autres lignes du compte de résultat du troisième trimestre fiscal de la société, qui s'est déroulé du 1er juin au 31 août. Le bénéfice opérationnel a bondi, passant de 902 millions de couronnes à 4,739 milliards, tandis que la marge opérationnelle s'est établie à 7,8% contre 1,6% un an plus tôt.
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Un effort "impressionnant" sur les coûts
La base de comparaison était généreuse puisque le troisième trimestre 2022 avait été plombé par une charge de 2,1 milliards de couronnes due à la fin progressive des activités de la société en Russie.
Mais le groupe a toutefois dépassé les attentes, qui se situaient à 4,6 milliards de couronnes pour le bénéfice opérationnel, selon un consensus cité par Royal Bank of Canada.
Deutsche Bank remarque que la société suédoise a réussi à serrer les coûts en réduisant ses dépenses opérationnelles ("opex") de 4%, chiffre qu'elle qualifie "d'impressionnant", grâce à un plan d'économies de 2 milliards de couronnes précédemment lancé.
Le bénéfice net par action a été multiplié par six, à 2,04 couronnes, dépassant là encore le consensus qui se situait à 1,99 couronne.
L'entreprise a par ailleurs annoncé s'attendre à une baisse de ses ventes de 10% en septembre, en raison de l'absence de ventes en Russie, qui a un impact négatif de quatre points de pourcentage.
La société avait dû reprendre ses ventes dans le pays entre août et novembre 2022, afin d'écouler ses stocks avant de quitter la Russie, rappelle Royal Bank of Canada.
Un mois de septembre chaud
H&M invoque également "le temps anormalement chaud dans plusieurs marchés européens" sur ce mois, qui "a eu un effet négatif important sur les ventes". Deutsche Bank redoute que ce début de trimestre peu encourageant pousse les investisseurs à revoir à la baisse leurs attentes sur le quatrième trimestre.
A l'issue de cette publication, la société a également annoncé le lancement d'un programme de rachats d'actions de 3 milliards de couronnes suédoises, qui doit être achevé d'ici fin mars 2024.
A la Bourse de Stockholm, l'action H&M progresse de 2% vers 12h50 et a abandonné une grande partie de ses gains puisqu'elle avait pris plus de 6% en début de séance.
Deutsche Bank se montre toutefois satisfait de la publication. Elle estime que "le point d'inflexion sur la marge brute et le bon contrôle des coûts" permet de contrebalancer "les difficultés sur le chiffre d'affaires".
"Nous pensons que H&M est en train de passer en mode "échangeons les ventes contre des bénéfices", ce qui conduit à une amélioration des marges mais à une certaine pression sur les volumes", explique Royal Bank of Canada. "A ce titre, nous pensons qu'il pourrait être nécessaire de réinvestir les gains sur les coûts approvisionnement pour augmenter les volumes, car la société semble perdre des parts de marché en données comparables sur les principaux marchés", ajoute la banque canadienne.