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À peine 4 mois après avoir franchi les 4.000 milliards, l'inarrêtable Nvidia dépasse les 5.000 milliards de dollars en Bourse

Aujourd'hui à 14:33
Nvidia monte en Bourse

(BFM Bourse) - Le spécialiste des processeurs graphiques a gagné près de 5% mardi et prend 3,6% ce mercredi après que Jensen Huang a indiqué lors d'une conférence que sa société avait engrangé pour 500 milliards de dollars de commandes pour les architectures Rubin et Blackwell. Des propos de Donald Trump ont également alimenté l'optimisme sur de possibles ventes en Chine.

Nvidia ne cesse de défier la gravité en Bourse. Le spécialiste des processeurs graphiques (GPU) a vu son cours s'envoler depuis fin 2022 grâce à l'essor de l'intelligence artificielle (IA) et de la demande pour ses puces, devenues indispensables pour donner la puissance de calcul nécessaire au développement des grands modèles de langage (LLM) d'IA.

Sa capitalisation boursière a franchi le cap 1.000 milliards de dollars en juin 2023 puis celui des 2.000 milliards en mars 2024. Les 3.000 milliards ont été atteint trois mois plus tard et Nvidia est ensuite devenue la première entreprise à valoir plus de 4.000 milliards de dollars en Bourse le 9 juillet dernier.

À la manière du Suédois Armand Duplantis - qui a battu 14 fois le record du monde de saut à la perche - Nvidia franchit une nouvelle barre. Mardi, l'action de la société fondée et dirigée par Jensen Huang a gagné 4,98% à Wall Street, clôturant avec une capitalisation boursière de 4.894 milliards de dollars, après avoir atteint au plus haut à 4.940 milliards de dollars, selon Reuters.

Les 5.000 milliards de dollars ont ensuite été franchis ce mercredi. À l'ouverture, le titre prend 3,6% et la capitalisation boursière atteint 5.068 milliards de dollars, selon companiesmarket.com. Cela représente 158% du PIB français.

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Floppée de nouveautés et partenariats

Plusieurs éléments ont électrisé le cours de Nvidia mardi. À l'occasion de sa conférence mondiale GTC dédiée à l'intelligence artificielle, le groupe a dévoilé une volée de nouveautés.

"Jensen (Huang, NDLR) a annoncé une série de nouveaux produits, notamment une version mise à jour de (l'architecture de puces) Blackwell, une plateforme informatique quantique mise à jour, des mises à jour de sa plateforme informatique, de la robotique, etc., alors que Nvidia cherche à fournir des capacités plus avancées pour la révolution de l'IA", résume Dan Ives de Wedbush.

Jensen Huang a notamment présenté NVQlink, une plateforme destinée à fusionner informatique quantique et classique en une seule architecture. Nvidia a aussi annoncé une multitude de partenariats, prenant une participation de 2,9% dans l'équipementier télécoms finlandais Nokia (qui a pris plus de 20% à la Bourse de Helsinki). La société a aussi noué un partenariat avec Uber Technologies (ainsi qu'avec les constructeurs Stellantis, Lucid et Mercedes-Benz) pour développer à partir de 2027 une flotte de véhicules autonomes qui doit atteindre 100.000 unités.

Surtout, Jensen Huang a une nouvelle fois envoyé un signal fort sur la demande pour les produits de la société. Le dirigeant a déclaré qu'environ 500 milliards de dollars de commandes liées aux architectures de GPU nouvelles générations Blackwell et Rubin seraient exécutées dans les cinq prochains trimestres. Les puces Rubin devraient par ailleurs entrer en production en 2026.

Dan Ives remarque que ce chiffre représente plus de cinq fois la valeur dégagée par l'ancienne génération de GPU (Hopper) sur l'ensemble de son cycle de vie.

"Malgré la concurrence croissante d'autres fabricants de puces tels qu'AMD et Qualcomm, les puces Nvidia restent le nouveau pétrole ou l'or de cet écosystème technologique, car il n'existe qu'une seule puce au monde capable d'alimenter cette révolution de l'IA... et c'est celle de Nvidia", s'enthousiasme l'analyste.

Espoirs autour de la Chine

Au-delà des annonces de Jensen Huang, une autre personne a catapulté le titre: Donald Trump. Le président américain s'est exprimé mardi soir devant des journalistes pour évoquer sa prochaine rencontre avec le président chinois Xi Jinping, afin d'aplanir les différends commerciaux entre Pékin et Washington.

Donald Trump a déclaré qu'il évoquerait avec son homologue chinois la "super-duper" ("super extra") puce Blackwell de Nvidia, ajoutant que Jensen Huang avait récemment apporté une version de cet accélérateur d'IA dans le bureau ovale, rapporte Bloomberg.

Cette déclaration a alimenté des espoirs quant à la possibilité pour Nvidia d'exporter ses puces Blackwell vers la Chine. Bloomberg rappelle que Donald Trump avait précédemment indiqué qu'il songeait à autoriser le groupe à vendre à la Chine une version allégée (en termes de puissance) de ces GPU.

Depuis plusieurs années, Nvidia fait face à un ensemble de contraintes fortes pour vendre ses produits vers la Chine. En avril dernier l'administration Trump avait introduit des restrictions sur les exportations de puces H2O du groupe, ce qui revenait de facto à les interdire. La société avait chiffré le manque à gagner à 8 milliards de dollars sur le trimestre allant de mai à fin juillet.

En août, Nvidia et son rival AMD ont ensuite annoncé que les autorités américaines leur permettraient de reprendre les exportations de puces vers la Chine, en échange de quoi les deux sociétés reverseraient 15% des revenus tirés de ces exportations à l'administration américaine.

Mais, selon Jensen Huang, la Chine a fait pression sur les compagnies chinoises pour qu'elles évitent d'utiliser les accélérateurs de Nvidia.

"Le président nous a autorisés à expédier nos produits en Chine, mais la Chine nous empêche de le faire", a déclaré Jensen Huang aux journalistes, cité par Bloomberg.

La Chine est aujourd'hui un important marché pour l'IA, qui rivalise avec les États-Unis. "La question n'est pas de savoir si la Chine aura l'IA. C'est déjà le cas. La question est de savoir si l'un des plus grands marchés de l'IA au monde fonctionnera sur une plateforme américaine", avait affirmé Jensen Huang au printemps. "La moitié des chercheurs d'IA est basée là-bas (…) La Chine est un tremplin pour la réussite mondiale. Aujourd'hui, toutefois, le marché chinois de 50 milliards de dollars est, dans les faits, fermé à l'industrie américaine", avait-il assuré.

"Les États-Unis ont basé leur politique sur l'hypothèse que la Chine ne peut faire des puces d'IA. Cette hypothèse a toujours été discutable et, maintenant, elle est clairement erronée, la Chine a d'énormes capacités manufacturières", avait encore asséné Jensen Huang, ajoutant que le "leadership mondial des États-Unis dans les infrastructures d'IA est en jeu".

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