Connexion
Mot de passe oublié Pas encore de compte ?

Nvidia devient la première société de l'histoire à valoir plus de 4.000 milliards de dollars en Bourse

mercredi 9 juillet 2025 à 15h53
Nvidia carbure en Bourse

(BFM Bourse) - La société a franchi cette barre ce mercredi 9 juillet. Le groupe a récemment rassuré le marché sur ses perspectives.

Nvidia repousse un peu plus loin ses records. La société est devenue, ce mercredi 9 juillet, la première entreprise à dépasser les 4.000 milliards de dollars de capitalisation boursière (la valeur totale de ses actions).

Peu avant 16h, la capitalisation boursière du groupe atteignait un peu plus de 4.000 milliards de dollars sur Google Finance ainsi que sur CNBC.com. L'action s'adjuge 2,6% vers 16h à Wall Street.

La première société à franchir les 1.000 milliards de dollars de capitalisation boursière était le groupe pétrolier Petrochina en 2007. Les 2.000 milliards de dollars avaient ensuite été passés en premier par Saudi Aramco en décembre 2019. Apple a, de son côté, été le premier groupe coté à franchir les 3.000 milliards de dollars, en janvier 2022.

"Il s'agit d'un moment historique pour Nvidia, avec un secteur technologique qui montre ses muscles", s'est réjoui Dan Ives de Wedbush dans une note. L'analyste y voit le signe que "la révolution de l'IA entre dans sa prochaine phase de croissance, sous l'impulsion des puces (les semi-conducteurs, NDLR) qui alimentent l'IA", poursuit-il.

>> Accédez à nos analyses graphiques exclusives, et entrez dans la confidence du Portefeuille Trading

L'IA porte les résultats

Nvidia bénéficie depuis maintenant près de trois ans de l'essor de l'intelligence artificielle (IA), notamment de l'IA générative, celle des grands modèles de langage comme GPT ou Gemini. Pour générer la puissance de calcul nécessaire au développement de ces modèles, les grands groupes de tech achètent massivement les processeurs graphiques (GPU) de la société.

Ce qui s'est traduit par une hypercroissance des résultats et des bénéfices de Nvidia. Sur son dernier exercice complet, Nvidia avait vu ses revenus grimper de 126% à 60,9 milliards de dollars tandis que son bénéfice net avait bondi de 286% à 32,3 milliards de dollars. Son cours de Bourse a lui explosé, prenant 955% sur trois ans.

Toutefois, son parcours boursier a connu quelques anicroches assez éphémères cette année. Tout d'abord en raison des prouesses de Deepseek, une start-up chinoise qui a affirmé avoir développé des modèles d'IA à des coûts bien moindres que ceux des grands groupes américains et en se passant des processeurs graphiques les plus avancés de Nvidia.

"L'affirmation selon laquelle ce modèle a été construit pour 6 millions de dollars sans matériel Nvidia de nouvelle génération relève probablement de la fiction", jugeait alors Dan Ives.

Les investisseurs se sont ensuite inquiétés de mesures de la part de l'administration Trump qui restreignent les exportations des puces de Nvidia en Chine.

Des résultats rassurants

Fin mai, Nvidia avait néanmoins publié des résultats et surtout des perspectives rassurantes. La société avait publié des revenus de 44,1 milliards de dollars pour le premier trimestre de son exercice 2025-2026, en hausse de 69% sur un an, supérieurs aux attentes.

Pour le deuxième trimestre, le point qui cristallisait les craintes du marché, Nvidia a indiqué anticiper des revenus de 45 milliards de dollars. Ce chiffre intégrait 8 milliards de dollars de pertes de revenus liés aux restrictions américaines qui, depuis le 9 avril, empêchent la société d'exporter des puces d'IA destinées spécifiquement au marché chinois.

Bien qu'inférieure aux attentes, cette prévision restait largement au-dessus des chiffres que redoutaient les investisseurs, certains évoquant un atterrissage à 41 milliards de dollars. "En supposant que les restrictions imposées par Trump à la Chine n'aient jamais eu lieu, les chiffres pour ce trimestre seraient d'environ 53 milliards de dollars, ce qui témoigne de la demande historique massive que Nvidia voit se manifester à l'échelle mondiale dans le cadre de la révolution de l'IA", s'enthousiasmait Dan Ives de Wedbush.

Bank of America avait relevé sa cible à 180 dollars sur l'action (contre un cours autour de 140 dollars actuellement). La banque notait que Blackwell, l'architecture de puces de dernière génération de la société, plus performantes et plus économes en énergie, tournait désormais à plein régime et que la direction était confiante quant à l'amélioration de sa marge brute plus tard dans l'année.

Bank of America signalait aussi que le groupe avait désormais "dérisqué" le sujet de la Chine, en estimant à 15 milliards de dollars la perte totale de revenus causées par les restrictions de l'administration Trump. Autrement dit, la mauvaise nouvelle est passée, et est désormais intégré dans les cours et les prévisions d'analystes.

Plus récemment, fin juin, le directeur générale de Nvidia, Jensen Huang, avait encore fait état d'une demande vertigineuse pour les produits du groupe. Le dirigeant a évoqué "une toile de plusieurs milliards de dollars d'opportunités en matière d'IA et de robotique et déclarant que nous ne sommes qu'au début d'un supercycle d'une décennie pour l'infrastructure de l'IA", soulignait Stephen Innes de Spi Aml. "Qu'il s'agisse de l'IA souveraine, de la course aux armements dans les centres de données ou du boom du neocloud, la demande explose et Nvidia est sur la crête", concluait le spécialiste de marché.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
Forum suspendu temporairement
Portefeuille Trading
+336.00 % vs +61.76 % pour le CAC 40
Performance depuis le 28 mai 2008

Newsletter bfm bourse

Recevez gratuitement chaque matin la valeur du jour