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La réputation des entreprises compte en moyenne pour 35% dans leur capitalisation

dimanche 14 juillet 2019 à 12h00
La contribution de la réputation dans la valeur d'une entreprise est très importante

(BFM Bourse) - Une étude menée par AMO (groupe Havas) révèle que la réputation des groupes cotés participe à hauteur de 35%, en moyenne, à leur valorisation boursière. Une part qui varie grandement selon les secteurs d'activité et le pays dans lequel l'entreprise est cotée.

Quelle part de la capitalisation d'une entreprise cotée est attribuable à sa réputation ? C'est la question à laquelle répond l'étude menée par AMO, l'un des premiers réseaux mondiaux de communication institutionnelle et financière, intitulée "What price reputation?". Pour ce faire, AMO s'est penché sur les 15 principaux indices boursiers nationaux qui regroupent 1.611 sociétés cotées, pendant un an. Les chercheurs ont utilisé les données de Bloomberg et Morningstar pour déterminer les mesures financières de 1.073 de ces 1.611 entreprises cotées (faute d'historique suffisant, 538 ont été exclues de l'étude). Ce millier d'entreprises étudiées correspondent à 67% des groupes cotés sur les 15 principaux indices nationaux, et 77% de la capitalisation globale. Les résultats obtenus ont ensuite été extrapolés à l'ensemble de l'échantillon.

16.770 milliards de dollars de valeur dégagée pour les actionnaires

Si la notion même de réputation peut sembler arbitraire et difficilement mesurable, l'étude montre que celle-ci représente une bonne part de la capitalisation boursière des entreprises cotées. "La réputation d'entreprise contribue à hauteur de 38% à la capitalisation boursière du CAC 40. Et à plus du tiers (35,2%), de celle des quinze principaux indices boursiers mondiaux, ce qui représente une valeur de 16.770 milliards de dollars dégagée pour leurs actionnaires" indique Simon Cole, l'auteur de l'étude, qui précise que "la tendance ne cesse de s'accélérer". Sur les douze derniers mois, à fin mars 2019, la valeur de la réputation des groupes cotés étudiés a ainsi progressé de 2,1% quand la capitalisation boursière totale a reculé de 0,4%.

Autre résultat intéressant : la valorisation boursière de près de huit entreprises sur dix (79%) a été positivement influencée par une réputation favorable sur cette période, alors que 21%, des entreprises cotées qui font partie de l'étude ont si mauvaise réputation que celle-ci érode leur capitalisation. Dans le détail, la bonne réputation des 79% d'entreprises cotées a fait grimper leur valorisation totale de 17.205 milliards, quand la mauvaise réputation des autres a amputé leur capitalisation de 436 milliards.

Variable selon les pays et les secteurs d'activité

L'importance de cette réputation varie néanmoins grandement selon les pays et les secteurs d'activité. Parmi les quinze principaux indices boursiers nationaux, la réputation du FTSE 100 britannique contribue à hauteur de 47 % à sa capitalisation boursière globale, alors qu'inversement, l'indice RTS du marché russe enregistre la contribution moyenne la plus faible, avec seulement 13,8 %. Le CAC 40 est donc légèrement au-dessus de la moyenne des 15 principaux indices nationaux, avec une contribution de la réputation des firmes qui le composent à hauteur de 38% de sa capitalisation totale.

De même, cette contribution diffère sensiblement selon les secteurs d'activité, le secteur technologique bénéficiant d'une prime de réputation moyenne de plus de 43 % par rapport à la valeur générée par les seuls paramètres financiers. De l'autre côté du palmarès, les entreprises du secteur de l'énergie (gaz et pétrole) ne tirent que 25,2 % de leur capitalisation grâce à leur valeur réputationnelle.

Les entreprises dont la réputation est bonne résistent mieux aux secousses boursières

Une autre conclusion à ne pas négliger est que "les entreprises bénéficiant d'une bonne réputation sont davantage susceptibles de résister aux ondes de choc des marchés boursiers" explique Simon Cole. Identifier les éléments qui permettent d'améliorer cette réputation est donc crucial pour les dirigeants des entreprises cotées, alors que les incertitudes géopolitiques font craindre à certains observateurs un retournement à venir du marché.

Et l'étude a identifié plusieurs facteurs déterminants. Dans l'ordre, on trouve d'abord la valeur intrinsèque à long terme (contribution de 2.180 milliards), puis la qualité de l'équipe dirigeante (2.090 milliards) et la solidité financière de l'entreprise, pour 2.050 milliards.

Suivent la gestion du personnel (1.970 milliards), la bonne utilisation des actifs du groupe (1.870 milliards) et, enfin, la capacité d'innovation (1.750 milliards) de l'entreprise cotée.

Quentin Soubranne - ©2023 BFM Bourse
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