(BFM Bourse) - La vague de relèvements d'objectifs de cours des bureaux d'analyse sur EDF se prolonge ce vendredi. De source de marché, Exane BNP Paribas a relevé le sien à 103 euros, soit une forte augmentation de 34% par rapport à son précédent cours cible.

C'est à un véritable franchissement de palier en terme de valorisation d'EDF par la communauté financière que l'on assiste depuis deux jours. Rappelons qu'UBS a porté hier son cours cible sur EDF à 100 euros, tandis que Kepler Equities a dopé son objectif de cours de 31% sur l'électricien français pour le porter à 101 euros. Légèrement moins optimiste, Société Générale vise 88 euros.

Des "ajustements" intervenus juste après l'annonce du lancement par le groupe nucléaire Areva de la pré-certification de son EPR au Royaume-Uni, avec l'appui de grands électriciens européens, dont EDF...

L'un des principaux arguments avancés par les analystes pour justifier le bond en avant de leur valorisation d'EDF, est l'extension attendue de la durée de vie des centrales nucléaires à 60 ans, contre 40 ans anticipés auparavant.

De surcroît, selon Exane BNP Paribas, les réductions de coûts pourraient progressivement se traduire par un objectif de cours à 115 euros à un horizon de deux ans.

L'augmentation de la durée de vie des centrales nucléaires pose la question de la pérennisation de l'outil industriel d'EDF. Sur le sujet, Camille Planchet, président de l'association EDF Actionnariat Salarié, a rappelé jeudi à Tradingsat.com la nécessité d'"une politique d'investissements bâtie sur le long terme pour renouveler le parc nucléaire, pérenniser le parc hydroélectrique (investir et préserver les concessions hydrauliques) et développer les nouveaux modes de production". Ceci impose selon lui "de renouveler les compétences en interne mais aussi d'entretenir un partenariat avec un tissu industriel dynamique capable de répondre à ces enjeux".