(BFM Bourse) - Que se passe-t-il pour Vinci qui a signé jeudi la deuxième plus mauvaise performance du Cac 40 en chutant de 2.9% à 49.56 euros ? Le titre a perdu 10% en quatre séances consécutives de baisse.

La correction s'est accélérée jeudi « à cause d'une rumeur de profit warning et de réduction du dividende », explique Frédéric Rozier, de chez Meeschaert, contacté par Tradingsat.com. Une rumeur pourtant « peu crédible » selon lui, étant donné l'importance prise par les métiers de concessions, aux revenus très récurrents, dans l'activité du groupe. Son exposition marginale au marché de la construction américain ne constitue pas non plus un motif d'inquiétude valable.

« La moindre information, fondée ou non, peut, dans les circonstances actuelles de nervosité du marché, se propager comme une traînée de poudre et entraîner tout un secteur de la cote à la baisse », estime Frédéric Rozier.

L'analyste estime d'ailleurs qu' "en l'occurrence, ce sont les mauvaises nouvelles véhiculées hier par Kaufman & Broad qui font lourdement chuter l'ensemble du secteur de la construction. La lecture du palmarès est très instructive." Outre Vinci, Eiffage (-4.4%) et Bouygues (-3.95%) sont en effet entraînés dans le sillage de Kaufman & Broad (-13.7%).

Contactée par Tradingsat.com, une porte-parole de Vinci a démenti jeudi soir la rumeur d'avertissement, affirmant qu'il n'y a "aucun changement dans les prévisions de résultats du groupe".