(BFM Bourse) - Le ralentissement de l'activité auprès des producteurs de pétrole de schiste aux USA attendu au deuxième semestre n'effraie pas Vallourec, qui compte sur un niveau d'activité "satisfaisant" dans les autres régions et sur les retombées de ses efforts de restructuration pour remplir ses objectifs annuels. Et le redémarrage du Brésil soutient les perspectives 2020.
Le ralentissement de l'activité de forage pétrolier et gazier sur le marché nord-américain, pointé par divers bureaux d'études notamment UBS récemment au vu de la dernière enquête de la Fed de Dallas, devrait bien se matérialiser "modérément" au deuxième semestre, mais le dynamisme des différents autres marchés de Vallourec devraient globalement le contrebalancer. De sorte que le groupe pense être en mesure de confirmer en deuxième partie d'année le spectaculaire redressement observé au premier trimestre. Les investisseurs saluent ainsi l'affirmation des objectifs 2019 du groupe parapétrolier tricolore, dont l'action gagne 17,97% à 3,18 euros vers 10h15 jeudi, effaçant ainsi la violente chute (-50% en deux séances) subie en novembre 2018 dans le sillage de résultats décevants du troisième trimestre de l'exercice écoulé.
Mercredi après clôture, Vallourec a fait état d'une croissance de 10% (+8% à changes constants) de son chiffre d'affaires du deuxième trimestre 2019, à 1,084 milliard d'euros, tandis que son résultat brut d'exploitation a bondi à 102 millions d'euros, contre 23 millions au trimestre correspondant de 2018: soit un taux de marge d'exploitation progressant en un an de 2,3% à 9,4%.
De plus, le groupe a dégagé sur ce trimestre un flux de trésorerie disponible de 16 millions d'euros, à comparer à une consommation nette de 164 millions d'euros au deuxième trimestre 2018. La dette nette a légèrement diminué à 2,111 milliards d’euros, contre 2,125 milliards d’euros au 31 mars, correspondant à un taux d'endettement (au sens définit dans les contrats bancaires du groupe) de 79%.
Pour le président du directoire Philippe Crouzet, les performances du deuxième trimestre "démontrent, une nouvelle fois, que Vallourec est bien engagé sur la voie de la reprise". C'est l'activité principale à destination des marchés Pétrole et Gaz qui a joué un rôle déterminant dans la réalisation de ces résultats, la région EA-MEA [plusieurs régions en fait: Europe/Afrique (EA) et Moyen-Orient/Asie (MEA) NDLR] en ayant été le principal moteur. Par ailleurs, les activités minières au Brésil ont réalisé des volumes plus élevés, vendus à de meilleurs prix, a souligné le dirigeant. Mais Vallourec a aussi su tirer parti de la poursuite des efforts d'économies supplémentaires et du déploiement de nouvelles routes de production plus compétitives.
"Nous restons concentrés sur la gestion stricte de notre trésorerie : nos nouvelles initiatives pour maîtriser le besoin en fonds de roulement se sont concrétisées par des résultats positifs pendant la première partie de l’année et nous sommes déterminés à poursuivre ces progrès", a martelé Philippe Crouzet.
Compte tenu des tendances actuelles sur le plan économique et sur ses marchés, le groupe a confirmé la reprise de l’activité Pétrole et Gaz, principalement tirée par les marchés internationaux, lui permettant de confirmer ses objectifs financiers pour l'exercice à savoir une "forte croissance du résultat brut d’exploitation", la poursuite de l’amélioration du besoin en fonds de roulement, tout en assurant 180 millions d'euros d'investissements industriels. Sur la base de ces tendances, Vallourec estime qu'il devrait respecter son covenant bancaire (à savoir un ratio d'endettement de 100% au maximum).
"Nous visons la confirmation au second semestre du solide résultat brut d’exploitation obtenu au premier semestre. Le ralentissement modéré anticipé sur le marché Pétrole et Gaz en Amérique du Nord devrait être contrebalancé au cours du semestre par un niveau d’activité satisfaisant attendu globalement sur les autres marchés du groupe et par la poursuite de la mise en œuvre de notre plan de transformation", a déclaré le président du directoire.
De plus, après la reprise des marchés Pétrole et Gaz constatée cette année dans les régions EA-MEA, Philippe Crouzet s'est dit confiant dans le redémarrage en 2020 de l’activité au Brésil, marché sur lequel Vallourec bénéficie de positions solides. "Ce redémarrage est attendu en raison des engagements de forage pris par les compagnies pétrolières, à la suite des appels d’offres pour l’octroi de droits d’exploration et de production qu’elles ont remportés ces deux dernières années".
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