LONDRES/ROME/PARIS (Reuters) - Le soulèvement contre Mouammar Kadhafi en Libye a poussé certains groupes pétroliers à arrêter la production sur place et d'autres à rapatrier leur personnel.
Total avait annoncé lundi qu'il rapatriait la majorité de ses employés expatriés en Libye et a ajouté mardi que sa production était en partie suspendue.
"Total a commencé à suspendre certaines capacités de production en Libye", a déclaré un porte-parole du groupe pétrolier à Reuters. Interrogé sur l'ampleur de cette suspension, il a répondu: "Il est prématuré de chiffrer l'impact sur la production."
BP et Royal Dutch Shell ont également rapatrié leurs employés, de même que l'italien Eni qui a en outre suspendu une partie de sa production.
Wintershall, filiale gazière et pétrolière du chimiste allemand BASF, a été le premier prospecteur à annoncer lundi l'arrêt de sa production. Il a été suivi le lendemain par l'espagnol Repsol.
Au total, ce sont 135.000 barils par jour (bpj) qui ne sont plus produits en Libye, dont la production journalière est de 1,6 million de barils, soit 1,9% environ de la production mondiale.
"Nous avons suspendu toutes les opérations en Libye aujourd'hui en raison des violences et des incertitudes", a dit un porte-parole de Repsol, qui tire 3,8% environ de sa production de ce pays nord-africain.
La Libye a en outre invoqué un cas de force majeure pour interrompre toutes ses exportations et importations de produits pétroliers, selon des sources commerciales.
Les futures sur le Brent de la Mer du Nord ont approché un pic de deux ans et demi au-dessus de 108 dollars le baril cette semaine en raison des troubles libyens, avant de revenir autour de 106,5 dollars.
Les futures sur le brut US bondissent quant à eux de 8,7% à plus de 93,70 dollars le baril.
La Libye exporte aussi du gaz naturel et l'un des ses gros clients, l'Italie, a dit qu'elle était prête à puiser dans ses réservess d'urgence si les approvisionnement libyens étaient interrompus.
Les opérations des ports pétroliers libyens sont perturbés par un manque de communications, dit-on de source du négoce, tandis que les flux des terminaux pétroliers marins étaient interrompus mardi, a-t-on appris de source gouvernementale italienne.
Daniel Fineren et Alberto Sisto, avec Marie Maitre et Elizabeth Pineau et Bureau de Milan, Wilfrid Exbrayat et Gregory Schwartz pour le service français, édité par Gilles Guillaume
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