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TELEPERFORMANCE

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Teleperformance : Pour la troisième fois de l'année, Teleperformance révise à la baisse ses objectifs de revenus

mardi 7 novembre 2023 à 11h03
Teleperformance déçoit encore

(BFM Bourse) - Pour la troisième fois de l'année, le spécialiste de la relation client externalisée révise à la baisse son objectif de chiffre d'affaires pour 2023. Teleperformance cite des conditions économiques difficiles ainsi qu'une baisse des budgets aux Etats-Unis. Mais pour les analystes, cet ajustement ne constitue pas une surprise compte tenu de la faible performance qui était attendue au troisième trimestre.

Jamais deux sans trois. Et ce dicton s'applique parfaitement à Teleperformance qui révise à la baisse pour la troisième fois son objectif de chiffre d'affaires pour l'année en cours. Au début de l'année, la société anticipait encore une croissance organique de 10%.

Or, la direction cite "un environnement exigeant", pour reprendre les termes de Daniel Julien, le président-directeur général de Teleperformance. Ce dernier évoque également ses clients aux Etats-Unis qui sont nombreux à réduire leur budget mais aussi "le changement des comportements des consommateurs à l’issue de la crise Covid".

Il y a quelques semaines, une telle annonce a été dévastatrice pour Alstom qui connu une chute historique (-38%) après une révision de ses objectifs de génération de trésorerie quand Wordline a été encore plus sévèrement puni (-59,2%) après avoir drastiquement revu à la baisse ses perspectives pour l'exercice en cours.

Des perspectives conformes aux attentes

Pourtant, le titre Teleperformance progresse de 1,8% vers 10h45 après avoir baissé de 3,6% dès l'ouverture dans le sillage de cette nouvelle révision des perspectives d'activité du spécialiste de la relation client externalisée. Il faut dire que les perspectives annoncées par le groupe français sont conformes aux attentes des analystes dont Stifel.

"Dans l'ensemble, nous considérons que la mise à jour des perspectives à l'issue de ce troisième trimestre est globalement conforme dans un contexte de faibles attentes", note l'intermédiaire financier dans sa note du jour consacrée à Teleperformance.

Le groupe attend en effet une croissance hors contrats Covid d'environ 6% pour 2023, et se situe dans le bas de la fourchette comprise entre 6 et 8%, qui avait déjà été abaissée en juillet après une activité au ralenti au deuxième trimestre. A noter que ce nouvel objectif de croissance s'entend "hors impact de la volatilité des changes dans les pays en hyperinflation".

Pour Stifel, ce nouveau objectif implique une croissance à périmètre comparable au quatrième trimestre, hors Covid, d'environ 6%, en légère accélération par rapport au troisième trimestre.

"Cependant, les prévisions pour l'exercice 2023 sont restées inchangées, ce qui pourrait compenser toute déception liée à la faible croissance à périmètre comparable du troisième trimestre, étant donné les attentes prudentes du consensus à l'approche de la publication", poursuit l'intermédiaire financier.

Il faut dire qu'entre juillet et fin septembre, l'activité de l'entreprise a encore ralenti. La croissance en données comparables et retraitant l'impact de la fin des contrats liés au Covid s'est établie à 4%, légèrement inférieure au consensus cité par Stifel (4,3%). Ce niveau de croissance marque un net tassement par rapport aux 5,3% dégagés au trimestre précédent et aux 8,6% sur les trois premiers mois de l'année et ce, "en dépit d'une légère amélioration des prix", rappelle l'intermédiaire financier.

Au global, Teleperformance a réalisé un chiffre d'affaires qui s'est contracté de 3,3% en données publiées pour revenir sous les 2 milliards d'euros, à 1,99 milliard d'euros. C'est bien moins que les attentes du consensus, logées à 2,07 milliards d'euros en moyenne.

Du côté de la rentabilité, le groupe préserve son objectif d'une marge opérationnelle (Ebita) "d'environ" 16%, ce qui ressort en ligne avec le consensus et l'estimation de Stifel (15,9%). "Ce chiffre ne tient pas compte de l'impact de la consolidation de deux mois de Majorel, qui devrait avoir un faible effet dilutif", précise le bureau d'études.

Une acquisition à digérer

Pour donner de l'allant à son activité, Teleperformance s'est en effet lancé dans une importante opération de croissance externe au printemps dernier. Le groupe français a annoncé en mai une acquisition importante et mal reçue des investisseurs à savoir celle du luxembourgeois Majorel pour 3 milliards d'euros.

"C'est une acquisition surprenante, dans la mesure où Majorel fait grosso modo la même chose que Teleperformance sans grand facteur de différenciation. Il était difficile de prévoir que le groupe lance une acquisition aussi grande, a fortiori sur son 'core business' [son activité cœur de métier, NDLR]", avait jugé un analyste financier lors de l'annonce.

Hasard du calendrier, Teleperformance a finalisé le rachat du groupe luxembourgeois lundi, soit avec un mois d'avance par rapport aux prévisions initiales. Le rapprochement entre Teleperformance et Majorel va donner naissance à un groupe affichant "un chiffre d'affaires de plus de 10 milliards d'euros" selon les estimations du groupe français. Majorel doit permettre de compléter les compétences de Teleperformance dans plusieurs pays, notamment en Europe, et d'accélérer sa croissance Asie-Pacifique et en Afrique.

Teleperformance estime que cette acquisition dégagera des synergies chiffrées entre 100 millions et 150 millions d'euros par an, via "des mesures d'efficacité opérationnelle", des effets d'échelle ou le développement de nouveaux produits.

Petit lot de consolation pour les actionnaires, Teleperformance a confirmé en marge de son point d’activité, un programme de rachat d'actions d'un montant d'environ 600 millions d'euros d'ici la fin de l'année. Ce retour aux actionnaires inclut des rachats d'actions pour plus de 300 millions d'euros et le versement de 227 millions d'euros de dividendes. Il a pour vocation de relancer un titre qui accuse une des plus fortes baisses du CAC 40 cette année (-46,2%), seul le titre Worldline faisant pire (-64,3%) après son retentissant avertissement sur résultats.

Outre des publications peu convaincantes, cette baisse s'explique par les inquiétudes du marché qui juge la société comme une potentielle victime de l’intelligence artificielle (IA) générative et de l'automatisation de certaines tâches. Sur les deux derniers mois, plusieurs analystes se sont inquiétés des répercussions de l'IA sur l'activité de Telepeformance, dont UBS fin septembre et Deutsche Bank une semaine plus tard.

Le groupe a même échappé de peu à une sortie du CAC 40 en juin dernier. Le groupe ayant été maintenu au sein de l'indice vedette parisien, au contraire de Vivendi qui a cédé sa place à Edenred, lors de la dernière revue trimestrielle d'Euronext sur les indices de la Bourse de Paris.

Sabrina Sadgui - ©2025 BFM Bourse
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