(BFM Bourse) - Le titre du groupe parapétrolier souffre de la poursuite des replis des cours de l'or noir, sur fond de craintes sur la demande mondiale liées à la propagation du coronavirus chinois. Les prix reculetn également en raison de l'annonce d'une hausse plus marquée des stocks de brut aux États-Unis lors de la semaine écoulée. Total et les autres valeurs du secteur reculent.
Pénalisées par la chute quasi-continue des cours de l'or noir depuis le début de l'année 2020 -le baril de Brent cédant 11% depuis le 1er janvier alors que celui de WTI texan abandonne 14,2%, les deux références mondiales de brut léger évoluant à un plancher depuis début octobre- les valeurs pétrolières et parapétrolières accusent le coup à la Bourse de Paris. Après avoir terminé en ordre dispersé mercredi soir, "hésitant entre l'annonce d'une hausse plus forte que prévu des réserves de brut aux États-Unis et des rumeurs sur une possible extension par l'Opep de l'accord l'engageant à limiter sa production" soulignent les experts de Mirabaud, les cours du pétrole brut repartent à la baisse jeudi matin (-1,51% à 58,02 dollars pour le Brent et -1,52% à 52,52 dollars pour le WTI peu avant 10h).
Craintes sur la demande liées au coronavirus
Dans un marché par ailleurs préoccupé par la propagation du coronavirus chinois, encore plus depuis que l'OMS a convoqué une réunion d'urgence qui se tiendra aujourd'hui et au cours de laquelle elle "devrait remonter son évaluation d'un cran en considérant le virus étant une "urgence de santé publique de portée internationale", les valeurs pétrolières évoluent en queue de palmarès des différents indices. De fait, les inquiétudes liées au coronavirus pèsent sur les perspectives de croissance mondiale et, par répercussion, sur la demande en hydrocarbures. D'autant que le bilan s'est nettement alourdi hier, l'épidémie de pneumonie virale ayant désormais fait 170 victimes en Chine.Après les Américains et les Japonais, c'est au tour des Français de partir de Wuhan, point de départ et épicentre du coronavirus. Et "s'il y a officiellement 170 morts et 7.700 personnes contaminées ce matin, de plus en plus de scientifiques considèrent que les autorités chinoises cacheraient les véritables chiffres, soit 8.000 morts et 90.000 Chinois sous observation" relèvent les experts de Mirabaud.
Surplus d'offre
À ces craintes liées au virus (et donc à la demande mondiale de pétrole) s'ajoutent donc la publication mercredi de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) sur les stocks de brut américains. Ils ont augmenté plus que prévu la semaine dernière aux Etats-Unis, de 3,5 millions de barils, pour atteindre au total 431,7 millions de barils, là où les analystes interrogés par l'agence Bloomberg avaient anticipé une hausse de seulement 1,3 million de barils. La production de brut est restée à un niveau record, les Etats-Unis extrayant en moyenne 13 millions de barils par jour (mbj). Un surplus d'offre qui pèse également à la baisse sur les cours de l'or noir.Seul lueur d'espoir à court terme pour les cours des barils de brut, les dernières déclarations de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sur une possible prolongation de l'accord de limitation de la production jusqu'en juin. Plusieurs grands pays producteurs parmi lesquels l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, ont notamment assuré que l'Opep pouvait s'adapter à l'évolution de la demande.
Shell déçoit dans un marché difficile
Le géant anglo-néerlandais des hydrocarbures Royal Dutch Shell a annoncé jeudi un bénéfice net en forte baisse de 32% en 2019 principalement en raison de prix du pétrole et du gaz moins favorables, ainsi que du ralentissement économique mondial. Le bénéfice net du "supermajor" pétrolier s'est établi à 15,8 milliards de dollars au cours de l'année écoulée, selon un communiqué du groupe, dont la production annuelle a stagné et les marges dans le raffinage se sont réduites. Shell a particulièrement souffert en fin d'année avec un bénéfice net qui s'est effondré et a été divisé par plus de 5 sur le dernier trimestre, à 965 millions de dollars, notamment en raison de charges fiscales.
Total accuse le coup, Technip poursuit son plongeon
En queue de CAC40, TechnipFMC abandonne encore 4,4%% à 14,78 euros à 10h40, dans un volume d'échanges correspondant à 0,2% du tour de table. Le titre du spécialiste de l'exploration offshore de pétrole et de gaz semble donc bien parti pour aligner une 8e séance consécutive de baisse, et lâche désormais plus de 20% depuis le 1er janvier (-21,9%). La valorisation du groupe né de la fusion de l'américain FMC Technologies et du français Technip, dont le siège social est à Londres, chute ainsi à moins de 7 milliards d'euros, de loin la plus faible capitalisation au sein du baromètre parisien.De son côté, le "supermajor" tricolore Total cède 1,74% à 45,37 euros, ce qui porte son repli à 7,8% depuis le 1er janvier. La 3e capitalisation -et toujours 1ère pondération de l'indice vedette du marché parisien- subit le recul du cours de l'or noir à l'instar de Technip, mais aussi les mauvais résultats présentés par Shell dans un marché difficile, qui laissent présager une publication similaire pour le géant pétrolier français qui présentera les siens le 6 février prochain.
Sur le reste de la cote, les autres valeurs parapétrolières sont également mal orientées, à l'image de Schlumberger (-3,2%), CGG (-2,2%) ou Vallourec (-3,1%).
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