(BFM Bourse) - Les actions des constructeurs et équipementiers automobiles souffrent ce mardi en Bourse, ces sociétés étant des victimes collatérales des surtaxes douanières mises en œuvre par l'administration Trump sur les importations mexicaines et canadiennes.
Donald Trump a sévi. Le président américain a effectivement mis en œuvre les surtaxes douanières de 25% sur les importations en provenance du Mexique et du Canada, ce mardi 4 mars. Ottawa a annoncé dans la foulée des mesures de rétorsion à destination des États-Unis.
Cette mesure protectionniste plombe surtout un compartiment en particulier: l'automobile. En Europe, Stellantis abandonne 8,25%, Volkswagen chute de 4,7%, BMW de 6% et Mercedes-Benz de 5,2%. Renault, pourtant absent du marché américain, est pris dans la tempête et recule de 5%. À Wall Street, General Motors et Ford ont perdu respectivement 3,6% et 1,7% lundi soir et cèdent 1% et 0,9% en préouverture.
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Stellantis et Volkswagen très exposés
Les constructeurs américains (ainsi que les groupes européens présents aux États-Unis) importent une grande partie de leurs volumes commercialisés aux États-Unis du Mexique ou du Canada. Au-delà des véhicules finis, les groupes automobiles d’approvisionnement aussi dans ces deux pays pour des équipements et des pièces.
Selon une note de Royal Bank of Canada écrite le mois dernier, 5,3 millions de véhicules sont produits au Mexique et au Canada, et 70% de cette production est destinée au marché états-unien.
Stifel estimait, de son côté, que 16 milliards de revenus de Stellantis sont exposés à ces tarifs douaniers, chiffre qui passe à 8 milliards d'euros pour Volkswagen. Le bureau d'études calculait un impact de 40% sur le résultat opérationnel de Stellantis et de 12% pour celui de Volkswagen.
"Toutefois, l'impact réel pourrait être beaucoup plus faible. Stellantis délocalisera probablement sa production et répercutera une partie des coûts supplémentaires", expliquait Stifel.
Selon une étude du cabinet Anderson Economic Group, citée par Bloomberg, les surtaxes douanières imposées par l'administration américaine pourraient entraîner un surcoût allant jusqu'à 12.000 dollars par véhicule.
Les équipementiers souffrent tout autant sinon plus que les constructeurs automobiles. À Paris, Forvia plonge de 10,4%, Valeo cède 9,9% et OPmobility recule de 8%.
Forvia, Valeo et Opmobility sont tous présents au Mexique et au Canada. Valeo précise dans son document d'enregistrement universel que le Mexique représentait environ 12% de sa production en 2023. Opmobility indique, de son côté, que le pays hispanophone constituait 12,4% de ses revenus en 2023. Forvia pour sa part emploie plus de 13.000 collaborateurs au Mexique avec 16 sites de production.
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