(BFM Bourse) - François Hollande a jugé "inacceptable" le plan de restructuration de PSA Peugeot Citroën, et "l'Etat ne laissera pas faire", a assuré le président lors de son discours du 14 juillet, promettant de limiter l'ampleur des mesures douloureuses annoncées jeudi par le constructeur automobile en difficulté. L'action Peugeot a poursuivi sa descente en enfer vendredi, chutant de 7,7% à 6,48 euros, dans un marché qui doute de la capacité du groupe à améliorer sa situation financière face à l'opposition des syndicats et à la position critique du gouvernement.

"S'il reconnaît que l'interdiction de la fermeture d'Aulnay est impossible, le chef de l'Etat a indiqué quelques pistes pour alléger la restructuration : réindustrialisation, concertation, chômage partiel, formation, incitations financières de type bonus-malus pour l'achat de voitures vertes (mais pas de prime à la casse, dont le retour est exclu), soutien financier à la banque du groupe, aide à la recherche et à l'innovation", comme le soulignent ce matin Les Echos.

Pour les détails, il faudra attendre le 25 juillet, quand le gouvernement examinera en Conseil des ministres un plan d'ensemble pour la filière automobile, a rappelé hier le ministre des Finances, Pierre Moscovici. On connaîtra aussi d'ici là les résultats de la mission d'expertise sur la situation financière du groupe.