(BFM Bourse) - Le spécialiste des services digitaux a demandé à l'opérateur boursier Euronext la suspension de la cotation de son action mardi soir, et ce dans l'attente de la publication d'un prochain communiqué de presse.
Du mouvement à venir sur le dossier SQLI? En tout cas, le spécialiste des services digitaux a demandé mardi soir à l'opérateur Euronext la suspension de la cotation de ses actions à la Bourse de Paris à compter de ce jour," dans l'attente de la publication d'un communiqué de presse qui sera diffusé prochainement", selon la formule consacrée.
Le titre SQLI est suspendu sur un dernier cours de 39,40 euros, mardi soir.
Une suspension de cotation se traduit par un arrêt temporaire de la cotation d'un titre sur le marché, afin de "protéger le titre et (de) garantir la bonne circulation d'une information, à un moment donné, à l'ensemble des investisseurs".
Un parfum d'OPA?
L'hypothèse qui semble la plus crédible à l'heure actuelle serait une opération capitalistique de la part du fonds britannique DBAY Advisors (via la holding "Synsion BidCo"), son actionnaire majoritaire. Ce dernier détient pour l'heure 83,4% du capital de SQLI, mais le parcours n'a pas été une promenade de santé pour parvenir à réunir autant d'actions dans sa musette.
Rappelons que DBAY Advisors avait d'abord acquis 6% du capital en 2019, puis avait repris les participations du fonds Nobel et de la famille Amar pour monter à 28,6% du capital. Puis en janvier 2022, l’actionnaire de référence spécialiste français de l'expérience digitale était parvenu a récolter près des deux tiers (65,3%) du capital de SQLI au terme de son offre publique à 31 euros lancée à l'automne 2021. Cette opération s'était donc soldée par un demi-succès, puisqu'une partie des minoritaires avait choisi de conserver leurs titres, empêchant l'initiateur de retirer SQLI de la cote puisque le seuil réglementaire est fixé à 90%.
Entre juin 2022, et ce jour, Synsion BidCo est parvenu à se renforcer progressivement, convainquant quelques actionnaires minoritaires récalcitrants de lui vendre leurs actions. Mais il reste encore 6,6% à glaner pour envisager la fin de l'histoire boursière de SQLI.
Atteindre le seuil de 90% du capital, permettrait donc de retirer de la cote l'entreprise française de services numériques fondée en 1990 et entrée en Bourse à l'été 2000 sur le nouveau marché, et en plein éclatement de la bulle internet.
Rappelons que SQLI était une société d'informatique pure et dure à sa création -son nom signifiait d'ailleurs "SQL Ingénierie", en référence au langage informatique conçu pour gérer des bases de données- l'entreprise a choisi dès 1995 de se consacrer entièrement aux technologies et aux services internet.
Sa vocation est d'aider les grandes entreprises (L’Oréal, Nespresso, Seb ou Miele pour citer quelques références) à proposer la meilleure expérience digitale pour retenir l’attention des consommateurs et les fidéliser.
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