par Pascale Denis
PARIS (Reuters) - Schneider Electric confirme ses objectifs 2008 tout en infléchissant légèrement sa prévision de croissance et annonce que son futur plan de réduction de coûts doit générer 600 millions d'euros d'économies par an d'ici 2011.
Le spécialiste de la construction électrique et des automatismes a précisé qu'il s'agissait de soutenir la rentabilité du groupe dans un environnement devenu "plus incertain".
Les détails de ce nouveau plan d'entreprise, qui portera sur la période 2009-2011 et qui inclura notamment un programme de rationalisation des fonctions support, seront présentés en janvier, a précisé Schneider dans un communiqué.
"Bien que les détails ne soient pas encore connus, les 600 millions d'économies sont supérieurs à ce que nous attendions", soulignent les analystes de Citi, dans une note.
Schneider a publié mercredi matin un chiffre d'affaires de 4.652 millions d'euros au 3e trimestre, en hausse de 4,1% et en ligne avec le consensus Reuters Estimates arrêté au 21 octobre, dans lequel les analystes attendaient en moyenne 4.671 millions d'euros.
LIQUIDITÉS
Le groupe a assuré disposer d'une position de liquidité "confortable" et estimé que la crise limitait les possibilités d'acquisitions, à court terme du moins.
"Nous avons une position de liquidité confortable (...) nous sommes très confiant dans la capacité du groupe à être protégé de la crise de liquidité", a déclaré le directeur financier, Pierre Bouchut, lors d'une conférence téléphonique.
Le président du directoire, Jean-Pascal Tricoire, a quant à lui affirmé que le groupe ne prévoyait pas de réaliser d'importantes acquisitions à court terme.
"Nous ne prévoyons pas d'acquisitions importantes, qui dépassent les 100 millions d'euros de valeur d'entreprise dans les six mois qui viennent. S'il y en a, elles seront compensées par des cessions", a-t-il dit.
Le groupe juge, dans "l'environnement incertain actuel", qu'il est en bonne voie pour parvenir à son objectif de marge d'Ebita d'un minimum de 15% pour l'ensemble de 2008.
Concernant la croissance organique, elle sera cette année "d'environ" 8%, une formulation qui nuance la prévision précédente qui était d'une progression "d'au moins" 8%.
La croissance organique a atteint 6,9% au 3e trimestre, avec une progression identique de la distribution électrique (56% du chiffre d'affaires), une hausse de 4,7% pour les automatismes et contrôles (29% du C.A.) et de 11,1% pour l'énergie sécurisée (15% du C.A.).
Schneider a réalisé ses plus forts taux de croissance organique dans la zone "reste du monde" (+13,7%) et en Europe (+9,1%), tandis que la croissance interne de la région Asie-Pacifique est tombée à 6,1%, après 19% au 2e trimestre. Elle est ressortie à 1,9% en Amérique du Nord.
"Ils ont eu un ralentissement plus fort que prévu dans la région Asie-Pacifique, notamment en Chine et en Asie du sud-est", commente Gael de Bray, analyste de la Société générale.
Vers 11h15, le titre recule de 5,1% à la Bourse de Paris à 45,62 euros, alors que le CAC cède 2,3% au même moment.
Pascale Denis, édité par Jacques Poznanski
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