PARIS (Reuters) - Schneider Electric annonce des résultats 2007 en nette hausse - dopés par les pays émergents et légèrement supérieurs aux attentes - et confirme ses objectifs de croissance et de résultat opérationnel pour 2008.
Le n°1 mondial de la distribution électrique et des automatismes et contrôles a publié un résultat d'exploitation (Ebita) de 2.562 millions d'euros (+27%), contre 2.459 millions d'euros attendus par les analystes du consensus Reuters Estimates.
La marge d'Ebita a atteint 14,8%, quasiment stable (+0,1 point) par rapport à 2006 et en amélioration de 1,2 point en données proforma, tandis que le bénéfice net est ressorti à 1.583 millions, en progression de 21%, contre 1.537 millions attendus par les analystes.
Le groupe proposera à son assemblée générale le versement d'un dividende de 3,30 euros par action au titre de l'exercice écoulé (+10%).
"Schneider a réalisé en 2007 une année clé : nous établissons de nouveaux records en terme de croissance et de résultats", s'est félicité Jean-Pascal Tricoire, président du directoire, cité dans un communiqué.
Le groupe a en outre confirmé viser une croissance organique de ses ventes comprise entre 6% et 8% en 2008 et une marge d'Ebita de 15%.
"Nous ne voyons pas aujourd'hui d'impact de la crise financière sur notre activité", a également dit Jean-Pascal Tricoire lors d'une conférence avec les analystes.
Vers 11h15, le titre gagne 0,95% à 78,90 euros alors que le CAC40 cède 0,54%.
Les analystes de Natixis Securities ont salué une publication "de bonne facture" et Oddo Securities parle de "bons résultats" dans une note à ses clients, tout en doutant de la capacité du groupe à atteindre ses objectifs cette année.
PAS DE COMMENTAIRES SUR ABB
Schneider a finalisé en 2007 le rachat de deux groupes américains: le spécialiste de l'énergie sécurisée American Power Construction (APC) pour 6,1 milliards de dollars et la société de vidéosurveillance Pelco pour 1,54 milliard de dollars.
Le groupe a indiqué que l'Ebita de la nouvelle entité APC-MGE avait été multiplié par deux à 440 millions d'euros en 2007 et a fait état d'une marge opérationnelle quasiment stable.
Schneider Electric confirme les objectifs 2009 de cette nouvelle entité, nommée "Energie Sécurisée", soit un chiffre d'affaires compris entre 4.300 et 4.500 millions de dollars (croissance organique annuelle moyenne comprise entre 11% et 13%) et un Ebita compris entre 650 et 750 millions de dollars, (soit une marge de 15% à 17%).
L'ensemble des zones géographiques du groupe - Europe, Amérique du Nord, Asie-Pacifique et reste du monde - ont vu leur rentabilité progresser, la plus forte contribution à la croissance de l'Ebita provenant de la distribution Electrique et de l'énergie sécurisée, grâce au redressement d'APC.
La société a effectué une hausse de 2,2% de ses prix de ventes, soit 307 millions d'euros, lui permettant de compenser l'inflation des coûts de matières premières de 199 millions d'euros.
Schneider s'est en outre félicité des résultats de son programme d'entreprise "New2", qui ont selon lui permis "une amélioration structurelle (de son) profil de croissance".
Les pays émergents ont ainsi représenté 32% du chiffre d'affaires du groupe en 2007 (contre 18% en 2001), avec une croissance organique moyenne de ces pays de 17% au cours des 3 dernières années et de 13% sur 10 ans.
"Leurs besoins en énergie, infrastructures et équipements assurent à Schneider Electric des perspectives de croissance solides pour les années à venir."
Les solutions en efficacité énergétique représentent en outre désormais 20% des commandes en 2007, en croissance de 15%.
Après "New2", Schneider dit disposer "d'une structure de coûts significativement optimisée", les pays émergents à bas coûts représentant 40% des coûts de production (10% en 2001), tandis que "l'exposition de la marge aux variations de devises est devenue négligeable".
Jean-Pascal Tricoire a par ailleurs déclaré aux Echos que le groupe comptait "donner un coup d'accélérateur sur le volet rentabilité" avec un nouveau plan pour 2009 et au-delà, qui prendra le relais de "New2" et "sera bâti sur trois axes : globalisation, simplification, 'relocalisations'".
"Nous allons continuer à avoir une très belle dynamique de développement dans les pays émergents, il faut l'accompagner dans tous les domaines, dont l'outil industriel", a-t-il dit.
Dans les Echos, Jean-Pascal Tricoire n'a en revanche pas voulu faire de commentaire les rumeurs d'offre du groupe helvético-suédois ABB sur Schneider, qui ont de nouveau circulé mercredi et à propos desquelles une porte-parole de Schneider s'est elle aussi refusée à tout commentaire. ABB est lui aussi resté silencieux sur le sujet.
Benjamin Mallet et Pascale Denis
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