(BFM Bourse) - Schneider Electric a dévoilé des résultats records et supérieurs au consensus pour le compte de son exercice 2019. Le spécialiste des équipements pour l'énergie anticipe un certain ralentissement de sa croissance en 2020 en raison de l'environnement macroéconomique actuel, mais le niveau record de ses marges entraîne le titre grimpe à un plus haut historique à la Bourse de Paris.
Au sommet du palmarès du CAC 40, Schneider électrise le marché parisien jeudi. Après une ouverture en hausse de 2%, le titre du spécialiste tricolore des équipements et solutions pour l'énergie a progressivement accru ses gains pour afficher une avance de 6,8% à 104,05 euros vers 15h45, un sommet historique pour le groupe qui s'est introduit en Bourse... en 1908. En hausse de 13,7% depuis le 1er janvier et de 50% sur un an, sa valorisation boursière atteint 60,7 milliards d'euros (soit la douzième plus grosse capitalisation de l'indice phare).
Cette progression fait suite à la "performance record" enregistrée par Schneider Electric l'an dernier. Le groupe a dégagé un bénéfice net part du groupe de 2,41 milliards d'euros (+3,4%) pour un chiffre d'affaires de 27,16 milliards d'euros (+5,6% en données publiées, +4,2% en organique), deux chiffres légèrement supérieurs au consensus des analystes -compilé par Factset- lesquels tablaient en moyenne sur 27,07 milliards d'euros de revenus.
L'appréciation du dollar par rapport à l'euro s'est positivement répercutée sur les comptes du groupe tricolore (+128 millions d'euros) en 2019 et, si cela reste constant, le poids des devises devrait avoisiner les 400 millions d'euros en 2020, précise Schneider.
Nette amélioration des marges
Le résultat opérationnel (Ebita) ajusté a pour sa part augmenté de 9,4% (alors que Schneider visait une progression entre 6 et 8%) à 4,24 milliards d'euros, faisant ressortir une marge d'exploitation de 15,6%, en hausse de 70 points de base par rapport à l'exercice précédent. Celle-ci devrait d'ailleurs continuer de croître significativement puisque le groupe mise sur une marge d'exploitation comprise entre 16 et 16,3% à fin 2020, et attend une légère croissance organique (de +1 à +3%) de son chiffre d'affaires."2019 a été une année de records en matière de chiffre d’affaires, de marge, d’Ebita ajusté, et une étape majeure pour notre cash-flow libre qui s’élève à 3,5 milliards d’euros" se félicite le PDG du groupe Jean-Pascal Tricoire, cité dans le communiqué.
Schneider Electric a également bien entamé l'optimisation de son portefeuille, en cédant 600 millions d'euros d'actifs alors qu'il s'est donné jusqu'à 2021 pour se séparer de 1,5 à 2 milliards d'euros d'actifs jugés moins stratégiques. "L’impact sur la marge d’Ebita ajusté des cessions et déconsolidations réalisées jusqu’à présent devrait s’établir à environ +20 points de base en 2020" estime le groupe.
Gestion de l'énergie et Amérique du Nord tirent la croissance
Les revenus du groupe ont encore été portés par l'activité de sa division "Gestion de l'énergie" dont les ventes ont progressé de 6,8% (+5,2% en organique) à 20,8 milliards d'euros, ce qui représente plus des trois quarts des revenus de Schneider en 2019. Son autre division, celle des "Automatismes industriels" a stagné (+0,8% en organique) à 6,3 milliards d'euros.
Toutes les zones géographiques sont en croissance mais c'est l'Amérique du Nord qui s'est montrée la plus dynamique avec une croissance publiée de 9,6% (6,0% en organique) à 7,87 milliards d'euros. La région devient ainsi la première contributrice au chiffre d'affaires de Schneider, devant l'Asie-Pacifique (+4,4% à 7,80 milliards), qui avait enregistré une croissance organique à deux chiffres en 2018.
Dans ce contexte porteur, Schneider Electric proposera à ses actionnaires un dividende de 2,55 euros par action lors de sa prochaine assemblée générale, soit une hausse de 8,5% sur un an.
Un manque à gagner de 300 millions d'euros lié au coronavirus
L'équipementier énergétique a également fait le point sur les conséquences potentielles de l'épidémie de coronavirus sur ses futurs résultats, et estime son impact à quelque 300 millions d'euros sur le premier trimestre. Schneider se veut toutefois rassurant et précise que cette perte d'activité devrait être compensée au second semestre de l'exercice en cours mesure que l'activité redémarrera en Chine.
Très implanté en Asie où il a réalisé 27,7% de son chiffre d'affaires 2019, Schneider a dû fermer des usines en Chine (4% des revenus) en janvier et février en raison de l'épidémie, dont le bilan officiel s'élève ce jour à plus de 2,10 victimes à travers le pays.
"Nous avons rouvert 80% des capacités de nos usines en Chine", a toutefois souligné Emmanuel Babeau, le directeur financier du groupe. Et celui qui est également directeur général adjoint du groupe d'ajouter que "l'économie chinoise a déjà montré dans le passé sa capacité à se mobiliser et à rebondir très rapidement", Emmanuel Babeau faisant notamment référence à l'épidémie de Sras (syndrome respiratoire aigu sévère) en 2002 et 2003.
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