(BFM Bourse) - Plus forte baisse du CAC 40, Schneider Electric abandonnait 3,5% à 61 euros vendredi en milieu d'après-midi, sanctionné en bourse après la publication d'un chiffre d'affaires du troisième trimestre 2013 en baisse de 3,2% par rapport au troisième trimestre 2012, à 5 901 millions d'euros. L'activité ressort toutefois en petite hausse organique (à périmètre et taux de change constants) de 0,7%.

Le "spécialiste mondial de la gestion de l'énergie" a souffert d'un impact négatif de 352 millions d’euros lié à l'évolution des taux de changes, essentiellement du fait de la dépréciation du dollar américain, du dollar australien, de la roupie indienne, du yen japonais, du real brésilien et d’autres devises des nouvelles économies par rapport à l’euro sur la période.

Alors qu'en début d’année, l’impact négatif de l’effet de change sur le chiffre d’affaires 2013 était estimé à environ 600 millions d’euros, le groupe s’attend désormais à un impact négatif de 800 à 900 millions d’euros, aux taux de changes actuels, "compte tenu de l’évolution des devises observées pendant l’été dans certaine nouvelles économies".

Rappelant que ses marges "demeurent sensibles aux évolutions des taux de change des autres devises, notamment lorsque celles-ci se déprécient significativement contre l’euro". Schneider Electric, prévient que "l’évolution défavorable des devises étrangères, en particulier en Asie-Pacifique (hors Chine) et dans le Reste du Monde, pourrait avoir un impact négatif de 0,3pt à 0,5pt sur la marge d’EBITA ajusté en 2013, sur la base des taux de change actuels".

"Face à la volatilité inattendue de certaines devises, nous avons pris des mesures, dont les effets seront majoritairement en 2014", a déclaré Jean-Pascal Tricoire, président-directeur général du groupe.

En conséquence, pour 2013, Schneider Electric vise désormais "une croissance organique stable à limitée du chiffre d'affaires et une marge EBITA ajusté stable à légèrement en hausse, à périmètre et change constants". Le groupe visait auparavant "une croissance organique modérée à un chiffre pour le chiffre d'affaires et une marge d’EBITA ajusté stable à légèrement en hausse".

Les analystes d'Oddo invitent toutefois aujourd'hui à relativiser cet avertissement. "La [prévision] annuelle est légèrement ajustée en baisse, mais la révision mécanique des bénéfice par action qui en résulte semble de l’ordre de quelques pourcents à peine". Or, "les vrais profit-warnings dans le secteur ont engendré des révisions de l’ordre de -15/-20%", souligne le courtier. Selon Oddo, qui confirme sa recommandation "Achat" et son objectif de cours de 64 euros sur Schneider Electric, "la chose la plus importante est la perspective de rebond du cycle pour 2014 et au-delà".