PARIS (Reuters) - Le tandem Alstom-Schneider n'aura pas besoin d'augmentations de capital pour financer le rachat de la filiale Transmission et distribution (T&D) d'Areva, apprend-on de sources proches du consortium.
"On a les moyens financiers qui nous permettent de réaliser cette opération et d'ailleurs qui ne nous limitent pas derrière pour d'autres opérations", a indiqué à Reuters une première source à propos de Schneider.
"Regardez notre endettement et notre génération de 'cash': avec 700 millions d'euros de 'cash' sur la première partie de l'année, on a généré deux tiers du prix de l'acquisition et on a des structures de bilan très solides", a-t-elle ajouté. "(On ne prévoit) pas d'augmentation de capital a priori."
Areva a annoncé lundi être entré en négociations exclusives avec le tandem français Alstom-Schneider Electric en vue de lui céder sa filiale Transmission et Distribution (T&D).
Areva a ajouté que l'offre des deux groupes français s'élève à 2,290 milliards d'euros en valeur des fonds propres et à 4,090 milliards d'euros en valeur d'entreprise.
"On va financer ça par le 'cash' disponible chez Alstom - je rappelle qu'on a 1,9 milliard d'euros de cash au 30 septembre - et par de la dette qu'on lèvera sur les marchés", a déclaré une deuxième source, à propos cette fois d'Alstom. "Nous avons les moyens de financer cette acquisition, sans augmentation de capital".
FINALISATION AU PRINTEMPS
L'offre d'Alstom-Schneider sur Areva T&D, pour laquelle le japonais Toshiba et l'américain General Electric étaient aussi sur les rangs, prévoit une scission de la division du spécialiste français du nucléaire.
La partie transmission (haute tension) ira à Alstom tandis que le pôle distribution (moyenne tension) sera intégré au sein de Schneider. L'offre du tandem français est assortie d'un engagement de maintenir tous les sites européens de T&D Areva pendant une durée de trois ans.
"Trois ans c'est ce qui nous a semblé, à partir de la période actuelle, le temps d'intégration des deux entités", a expliqué la première source. "Après, les lois normales économiques reprennent leurs droits, on est sorti de la période de transition (...) il y a une équipe de management qui doit s'adapter à l'environnement."
Cette source a ajouté s'attendre à ce que l'opération soit finalisée dans les prochains mois.
"On attend un 'closing', c'est-à-dire un transfert de propriété, qui interviendrait au printemps prochain", a-t-elle indiqué.
Moody's Investors Service a annoncé mardi qu'elle modifiait la perspective de Schneider Electric, la faisant passer de stable à négative. L'agence de notation par ailleurs assigné une perspective négative à la note Baa1 d'Alstom.
Leila Abboud et Gilles Guillaume, avec Benjamin Mallet, édité par Jean-Michel Bélot
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