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SCHNEIDER ELECTRIC

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Schneider electric : Areva t&d intéresserait schneider, mais à quel prix ?

mercredi 8 juillet 2009 à 09h43
BFM Bourse

par Gilles Guillaume

PARIS (Reuters) - Un rachat d'Areva Transmission & Distribution (T&D) représenterait une opportunité de croissance pour Schneider Electric, mais le spécialiste français des équipements électriques pourrait éprouver quelques difficultés à financer une telle acquisition.

Pour l'heure, le groupe garde le silence sur ses intentions. Oddo rappelle dans une note de recherche que lors de la conférence EPG qui s'est tenue en Floride en mai dernier, le président du directoire de Schneider, Jean-Pascal Tricoire, avait indiqué qu'il "regarderait" le dossier, tout en ajoutant qu'il fallait en général "être prudent face à des activités que l'on ne connaît pas."

Si Delphine Brault, analyste du secteur chez Oddo, considère Alstom comme le repreneur naturel de T&D Areva - pour l'analyse sur l'hypothèse Alstom, cliquez sur - elle a également envisagé un scénario avec Schneider.

"Pour eux aussi ce serait un moyen de changer de taille, de dimension, un moyen de diversifier leurs cycles, de répondre à une approche d'efficacité énergétique plus axée sur les systèmes", déclare-t-elle.

L'acquisition de T&D permettrait à Schneider, numéro un mondial dans la basse tension, de prendre cette place également sur le marché de la moyenne tension en supplantant le suisse ABB, avec une part de marché estimée à plus de 20%.

"Cela ferait du sens d'un point de vue stratégique, après il faut avoir les moyens de le faire et ne pas surpayer", ajoute Delphine Brault.

Contrairement à Alstom, Schneider était endetté à hauteur de 4,5 milliards d'euros à la fin 2008, soit un gearing de 41%, ce qui limite sa marge de manoeuvre.

Pour financer une offre éventuelle, les analystes estiment qu'il pourrait avoir besoin de lancer une augmentation de capital d'au moins un milliard d'euros, une opération toujours délicate en ces temps d'économies.

La valeur d'Areva T&D est estimée entre trois et cinq milliards d'euros.

RETOUR DANS LA HAUTE TENSION ?

Connu du grand public pour ses produits de marque Schneider ou Merlin Gerin, le groupe s'est recentré pendant vingt ans sur les métiers de l'électricité avant d'engager en 2002 une vaste transformation stratégique par laquelle il entend simplifier sa gamme et devenir un fournisseur de solutions globales de gestion de l'énergie.

Cette mutation s'est accélérée ces dernières années. Schneider a doublé de taille entre 2004 et 2008 grâce à des acquisitions et multiplié par deux ses effectifs sur les marchés émergents où il réalise désormais le tiers de son chiffre d'affaires.

Areva ayant exclu une vente de T&D en plusieurs blocs, Schneider devra s'il le souhaite postuler à l'ensemble des actifs mis en vente, à savoir la transmission (haute tension) et la distribution (moyenne tension).

Le marché de l'électricité est divisé en plusieurs segments obéissant à des stratégies différentes: la très haute tension (400.000 volts) sort des centrales, la haute tension (50.000 à 200.000 volts) alimente les grandes industries et les trains, la moyenne tension (20.000 volts) dessert les villes et les PME, et la basse tension (400 ou 230 volts) est réservée aux petits commerces et aux particuliers.

"C'est la seule interrogation, la seule question, Schneider reviendra-t-il ou non dans la haute tension ?", résume sous couvert d'anonymat un analyste qui suit la valeur. "Nous pensons que cela n'aurait pas de sens car ce sont des métiers différents."

Il en veut aussi pour preuve que Schneider est sorti en 2004 de la haute tension en cédant à l'autrichien VA Tech les 40% qu'il détenait dans leur filiale commune. VA Tech appartient désormais à l'allemand Siemens.

"Il ne s'agissait pas d'en sortir à tout prix, il s'agissait de faire des choix, et en l'occurrence ils n'avaient pas une taille critique suffisante sur ce marché", précise un autre analyste du secteur.

"Et ce qu'on fait aujourd'hui dans la transmission & distribution n'a plus rien à voir avec ce qu'on faisait en 2004. Ce sont des produits qui sont beaucoup plus orientés sur les économies d'énergie et l'efficacité énergétique", ajoute-t-il. Ces produits sont également appelés à connaître des taux de croissance enviables, notamment sur les marchés émergents.

En ce qui concerne la moyenne tension d'Areva T&D, elle offre pour Schneider des possibilités de synergies industrielles plus étoffées qu'avec Alstom, mais présente aussi un risque social plus grand en France, comme le souligne une source syndicale de Schneider au vu du nombre de doublons entre les deux groupes. Or Areva a également prévenu qu'il ferait très attention au projet social du repreneur.

Entreprise plus que centenaire, Schneider Electric n'est pas du genre à se lancer à la légère, mais l'arrivée la semaine dernière d'Emmanuel Babeau à la direction financière du groupe peut aussi faire pencher la balance: lors de son passage chez Pernod Ricard, il a piloté deux acquisitions géantes, celle d'Allied Domecq en 2005 et de V&S l'an dernier.

Si Jean-Pascal Tricoire décide de se lancer dans l'aventure T&D, ce n'est donc pas son nouveau directeur financier qui devrait chercher à l'en dissuader.

Édité par Matthieu Protard

Copyright (C) 2007-2009 Reuters

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