(BFM Bourse) - Alors que le CAC 40 perd plus de 2% lundi matin après le coup de sang de Donald Trump face à la Chine, une poignée seulement de valeurs parviennent à garder la tête hors de l'eau. Parmi celles-ci, cette petite société du Val-d'Oise, qui vend jusqu'au Japon des implants pour la chirurgie de la colonne vertébrale.

Face à la débâcle de la cote parisienne lundi, Safe Orthopaedics affiche une santé insolente. Alors que les négociations avec la Chine semblaient suivre leur cours, l'annonce par Donald Trump du relèvement des taxes douanières sur plus de 200 milliards de dollars d'importations chinoises n'épargne quasiment aucun des géants du CAC 40 lundi. De son côté, Safe Orthopaedics fait fi des inquiétudes et par nature volatil vu son très faible niveau, s'adjuge 7,62% à 0,1765 euros vers 14h30, dans un volume d'échanges équivalent à 1,6% du capital. Il s'agit de la troisième séance consécutive de hausse pour cette micro-capitalisation (moins de 10 millions d'euros), à la suite de la confirmation du conseil d'achat de GreenSome Finance.

Bien que l'analyste Arnaud Riverain soit amené à ajuster son objectif de cours en baisse, à 0,30 euro au lieu de 0,336 euro, dans l'hypothèse d'une croissance moins forte qu'attendu des ventes en France cette année, son conseil est maintenu à l'achat étant donné l'écart par rapport au cours actuel.

Safe Orthopaedics a annoncé un repli de 5% des ventes en France au 1er trimestre, pénalisées par deux régions où les commerciaux ont été remplacés, ce qui amène GreenSome Finance à revoir son anticipation de croissance des facturations en France à +20% sur l'ensemble de l'année, au lieu de +31%. "In fine désormais nous visons un chiffre d'affaires annuel groupe de 5,19 millions d'euros vs. 5,4 millions d'euros auparavant", indique le spécialiste.

Après un exercice 2018 au cours duquel la société installée à Eragny dans le Val-d'Oise "a su tenir ses charges dans un contexte de déploiement commercial agressif", GreenSome Finance juge qu'au regard du niveau actuel de trésorerie et des sources de financement dont le groupe dispose, Safe Orthopaedics dispose d'une visibilité suffisante pour l’exercice 2019.

L'analyste précise que si la société dispose d'un volant de 3,3 millions d'euros sous forme d'obligations convertibles à bons de souscription d'actions (OCABSA), la direction a indiqué viser en priorité des accords -comme celui conclu en 2018 avec le distributeur KiSCO au Japon. Ce qui éviterait de recourir aux OCABSA, des outils financiers dont l'exercice entraînant souvent une baisse de cours.