(BFM Bourse) - Retombée près du seuil des 3€ ces derniers jours, l'action Rodriguez Group tente jeudi un rebond (+5,8% à 3,28 euros à mi-séance). Le fabricant de yachts de luxe a publié il y a une semaine des comptes annuels marqués par une forte progression de son résultat opérationnel courant, passé d'une perte -63,7 millions d'euros à l'exercice 2009/2010 à -10,3 millions d'euros en 2010/2011. Le groupe a ainsi complété l'atteinte des objectifs qu'il s'était fixés pour l'exercice écoulé : -10 millions d'euros de résultat opérationnel courant, et 70 millions d'euros de chiffre d'affaires sur la vente de bateaux sur un total de plus de 100 millions d'euros (publié mi-novembre).

Le résultat net des activités poursuivies s'est en revanche dégradé, s'affichant en perte de -34,8 millions d'euros, contre un bénéfice de 3,8 millions d'euros à l'exercice précédent.

Le groupe a explique que d'une part, le résultat financier (-6,47 millions d'euros contre 19,84 millions d'euros) avait profité l'an dernier d'un profit exceptionnel de 24 millions d'euros lié à l'actualisation de la dette à long terme (dette bancaire hors emprunt obligataire, dette fournisseur et dette fiscale et sociale).

D'autre part, Rodriguez Group a constaté cette année une charge d`impôt de 15 millions d'euros (contre un produit d'impôt de 9,3 millions d'euros à l'exercice précédent), dans un souci de prudence comptable. « Notamment, prenant acte des dispositions de la deuxième loi de finance rectificative pour 2011 limitant les possibilités d`imputation fiscale de reports déficit ».

Sur le plan des perspectives, "Rodriguez Group reste confiant dans sa capacité à connaître, sur l'exercice 2011/2012, une nouvelle année de croissance du chiffre d'affaires et de restauration de la marge opérationnelle". L'entreprise s'appuie pour cela sur les décisions et les mesures prises pour restaurer son efficacité opérationnelle : nouveaux partenariats exclusifs sans programmes de commandes prédéfinis, maintien des coûts de structure, politique de prix maitrisée malgré les difficultés du marché. Après la chute du cours de bourse de plus de 30% en 2011, les actionnaires ne demandent qu'à y croire.