(BFM Bourse) - La famille fondatrice du premier fournisseur mondial d'ingrédients naturels destinés à la parfumerie veille jalousement sur l'indépendance de ce fleuron français... alors que pas moins de deux concurrents helvètes se sont maintenant immiscés au capital.
Le bond de 75% du cours de Robertet en 2019, qui marquait une cinquième année consécutive de progression boursière, n'est visiblement pas dissuasif pour les industriels des arômes et fragrances. L'an dernier, l'irruption de Firmenich International au capital du groupe grassois fondé en 1950 avait contribué au renchérissement de son cours de Bourse, sa capitalisation atteignant pratiquement 2 milliards d'euros fin décembre.
Une valorisation qui ne semble pas excessive aux yeux de Givaudan, la plus grande entreprise mondiale du secteur (6,2 milliards de francs suisses de chiffre d'affaires en 2019, assorti d'une marge d'exploitation de 21,5%). Le géant suisse a en effet informé la direction de Robertet avoir acquis des titres sur le marché et détenir désormais 108.109 actions représentant 4,68% du capital.
Cette prise de participation "n'a pas été sollicitée par Robertet et n’a fait l’objet d’aucune négociation", souligne la société provençale, contrôlée par la famille Maubert via 47,02% du capital mais 67,50% des droits de vote.
Nouvelle envolée de l'action
De son côté, Firmenich, également de nationalité suisse, pointe à 21,61% des parts (après avoir racheté la participation du fonds First Eagle International qui était présent depuis 2000).
La part dévolue aux autres actionnaires n'est donc plus que de 26,69% actuellement, sur la base des dernières informations disponibles.
L'annonce de ce nouveau prétendant potentiel auprès de Robertet se traduit logiquement par une nouvelle accélération du titre, qui prend 4% à 985 euros mercredi vers 10h20. Dans un volume limité -un peu plus de 1.100 titres à ce stade- suggérant que peu d'actionnaires sont vendeurs à ce niveau.
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