PEKIN (Reuters) - Renault est intéressé par la Chine sans qu'aucune décision n'ait pour autant été prise sur une date d'entrée sur ce marché, a déclaré dimanche le responsable du groupe français responsable de la zone Afrique-Asie.
Pour vraiment entrer sur le marché chinois, Renault veut disposer d'une gamme de produits fabriqués sur place et avoir des fournisseurs locaux, a expliqué Thierry Koskas à la presse au salon automobile de Pékin.
"Cela nécessite beaucoup de ressources et nous n'avons pas ces ressources actuellement", a-t-il dit en soulignant que la Chine ne figurait pas dans le programme industriel de Renault qui court jusqu'en 2009.
"Nous devons avoir les bons produits au bon moment", a renchéri Carlos Ghosn, patron de Renault et de son affilié japonais Nissan, également présent à Pékin.
Renault commercialise pour l'instant quelques milliers de voitures par an en Chine, importées de France.
Thierry Koskas a souligné que le constructeur français pourrait s'appuyer sur la présence en Chine de Nissan quand il décidera de sauter le pas.
Nissan, qui a affiché une hausse de 26% de ses ventes en Chine l'an dernier, contre 22% en moyenne pour le secteur, espère à nouveau battre la croissance du marché cette année, a déclaré dimanche un autre dirigeant du groupe, Carlos Tavares.
Le constructeur japonais, qui a vendu 458.000 voitures automobiles et petits utilitaires l'an dernier en Chine, doit y vendre quatre nouveaux modèles cette année, dont la Teana de deuxième génération, qui a été lancée mondialement dimanche au salon automobile de Pékin.
Nissan a un partenariat 50/50 avec le constructeur Dongfeng Motor Group en Chine.
Tout en reconnaissant qu'il y avait des inconvénients à arriver tard sur un marché où sont déjà présents les concurrents, Carlos Ghosn estime qu'avec des produits innovants, Renault pourrait tirer rapidement son épingle du jeu.
"A l'exception d'une marque, on peut dire que tout le monde a été en retard en Chine", a déclaré Ghosn, en faisant allusion à l'allemand Volkswagen entré dans l'empire du Milieu plusieurs dizaines d'années avant les autres constructeurs occidentaux.
Nissan, entré en Chine en 2003, est numéro six sur le marché chinois avec une part de marché de 5,3%. Entré en Chine en 1984, Volkwagen y revendique une part de marché de 17%. Ce pays est désormais son premier marché, devant l'Allemagne.
Marcel Michelson et Chang-Ran Kim, version française Danielle Rouquié La Renault Altica, au salon automobile de Pékin. Selon Thierry Koskas, responsable de Renault pour la zone Afrique-Asie, le groupe français est intéressé par la Chine sans qu'aucune décision n'ait pour autant été prise sur une date d'entrée sur ce marché. /Photo prise le 20 avril 2008/REUTERS/Victor Fraile
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