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Renault : Pourquoi Goldman Sachs mise sur une flambée en Bourse de 40% de Renault

mercredi 29 mai 2024 à 14h15
Renault monte en Bourse

(BFM Bourse) - La banque américaine a relevé son conseil à "acheter" contre "neutre" sur le constructeur automobile. L'établissement estime que les prochains véhicules du groupe pourraient ajouter 30% de résultat opérationnel dans la branche automobile du groupe en 2025.

Alors que le CAC 40 souffre ce mercredi, perdant plus de 1,1%, Renault surnage. Le constructeur automobile est l'un des rares pensionnaires de l'indice à afficher une progression, gagnant 2,6% vers 14h.

Le groupe au losange est soutenu ce mercredi par Goldman Sachs, qui a décidé de réviser son opinion sur la valeur, passant de "neutre" à "acheter" sur le titre, tout en relevant son objectif de cours à 70 euros contre 51 euros, précédemment. Ce qui accorde un potentiel de près de 40% à l'action, sur la base de la clôture de vendredi.

Goldman Sachs invoque plusieurs raisons pour justifier son changement de conseil. La banque américaine cite notamment les lancements de produits de Renault. Le groupe au losange va mettre sur le marché cette année pas moins de dix nouveaux modèles, dont le Scenic E-Tech, le Rafale, la Renault 5, version électrique de la célèbre citadine R5 du groupe, avec un prix de base autour de 25.000 euros, ou le Dacia Bigster, un véhicule du segment C (monospaces compacts).

"Avec la Renault 5 nous pensons que Renault a l'une des offres de véhicule électrique les plus convaincantes sur le marché européen. Il est important de noter que son prix cible une grande partie du marché adressable européen et se situe à un niveau inférieur à celui de la Dolphin (du groupe chinois) BYD", relève la banque.

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La "Renaulution" a encore du champ

"Notre confiance dans le cycle des produits de Renault repose sur le fait que les (nouveaux) produits de Renault s'adressent à de nouveaux segments ou constituent des nouveautés dans des segments où Renault est fort, mais où il reste une marge d'amélioration du bénéfice variable par véhicule", explique plus largement Goldman Sachs.

L'établissement estime que les 10 modèles lancés cette année devraient apporter un surplus de revenus de 15,6% en 2024 et de 23,8% en 2025, par rapport à 2023, pour la division automobile de la société. Au niveau du résultat opérationnel de cette même division, l'impact se chiffrerait à 21,5% en 2024 et 30,5% en 2025.

Par ailleurs, Goldman Sachs relativise les risques de la concurrence chinoise en Europe pour Renault, un sujet qui avait inquiété le marché l'an passé. Sur un horizon de 12 à 24 mois, l'établissement les juge "limités".

Au-delà des lancements, la banque souligne que les bénéfices de la "Renaulution", c'est-à-dire la stratégie mise en place depuis 2020 par le directeur général Luca de Meo qui consiste à privilégier la valeur aux volumes tout en réduisant les coûts, persistent.

Alors que Renault a précédemment souffert de surcapacités de production, Goldman Sachs souligne que les capacités du constructeur ont été réduites de 12% depuis 2020, tandis que les coûts de personnels ont baissé de 10,6%. "Nous pensons qu'une partie des bénéfices nets de ces efforts est encore à venir, car les nouveaux produits de l'entreprise sont prêts à tirer parti de la base de coûts rationalisée", explique Goldman Sachs.

Les économies seront également permises par la réduction de la complexité industrielle, avec la montée en puissance des véhicules produits à partir de la plateforme CMF (les pièces qui forment la structure de base d'une automobile, comme le châssis). Goldman Sachs s'attend à ce que 77% des produits de Renault se reposent sur cette plateforme en 2024, puis 84% en 2025, contre 67% en 2023.

Plus forte hausse du CAC 40

Dernier grand point mis en avant par Goldman Sachs: la génération de trésorerie. Sur ce point la banque calcule que le groupe a brûlé, en excluant les variations du besoin en fonds de roulement et le dividende versé par ses activités de services financiers, 5,5 milliards d'euros entre 2018 et 2020.

Mais sur les deux dernières années, le groupe au losange a, au contraire, dégagé 3,1 milliards d'euros de trésorerie et Goldman Sachs s'attend à ce que la société en génère encore 5,4 milliards d'euros, en cumulé, sur 2024 et 2025. Avec, en plus, de potentielle nouvelles cessions d'actions Nissan, la position de trésorerie de Renault pourrait atteindre 11,4 milliards d'euros à la fin de l'an prochain, une fois les dividendes versés, anticipe Goldman Sachs. Ce qui laisse du champ à la société pour augmenter nettement le retour à l'actionnaire (dividendes, rachats d'actions).

Goldman Sachs rejoint un très grand nombre de bureaux d'études qui, ces derniers mois, ont sensiblement rehaussé leurs objectifs de cours (HSBC, Berenberg, Morgan Stanley) ou même relevé leur opinion à l'achat (Barclays). UBS, de son côté avait jeté l'éponge la semaine dernière, abandonnant son conseil à "vendre" pour passer à "neutre".

Cette confiance accrue de la part des analystes se reflète dans le parcours boursier remarquable du groupe cette année. Renault signe la plus forte hausse du CAC 40 sur l'ensemble de 2024, avec un bond de 42,6% depuis le 1er janvier.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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