YOKOHAMA, Japon (Reuters) - Nissan annonce prévoir une hausse de 12% de son bénéfice d'exploitation cette année, inférieure aux attentes, le constructeur voulant se renforcer sur les marchés émergents avec la commercialisation d'un nouveau petit modèle.

Nissan, détenu à 43% par Renault SA, table sur un bénéfice d'exploitation de 350 milliards de yens (2,9 milliards d'euros) pour l'exercice 2011, contre 311,6 milliards de yens l'année dernière.

Cette prévision est inférieure aux 411 milliards de yens attendus en moyenne par les analystes recensés dans le consensus Thomson Reuters I/B/E/S.

A la Bourse de Paris, Renault baissait de 0,8% dans les premiers échanges dans un marché en repli de 0,5%.

Nissan anticipe aussi un triplement de son bénéfice net à 150 milliards de yens et une hausse de 8% de ses ventes en volume à 3,8 millions de véhicules.

Le bénéfice d'exploitation du troisième constructeur japonais pour le dernier trimestre de l'exercice clos fin mars s'est élevé à 82,7 milliards de yens, conformément aux attentes des analystes, contre une perte de 230,4 milliards de yens l'année précédente en raison d'un due à la crise économique.

Le groupe a enregistré une perte nette de 11,6 milliards de yens au quatrième trimestre, contre 276,9 milliards de yens l'année précédente.

Tandis que Toyota et Honda ont bénéficié de leur avance sur les modèles hybrides à faible consommation d'énergie sur les marchés matures, Nissan a observé une forte croissance en Chine et en Europe, où les consommateurs privilégient toujours les véhicules bon marché, équipés de moteurs à combustion traditionnels.

"Nous savons que le pire de la crise est passé et, de cette crise que nous avons vécue cette année, émerge un nouveau plan d'action pour le milieu de l'exercice 2011" a indiqué mercredi le directeur général du groupe, Carlos Ghosn, lors d'une conférence de presse.

Le constructeur s'attend à écouler 3,8 millions de véhicules cette année, contre 3,515 millions en 2009-2010, dont 945.000 aux Etats-Unis, 600.000 au Japon et 510.000 en Europe.

Depuis le début de l'année, le titre Nissan a perdu près de 7%, soit deux fois plus que l'indice sous-jacent du secteur.

Chang-Ran Kim, Catherine Monin pour le service français, édité par Danielle Rouquié

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