(CercleFinance.com) - La volatilité des cours pétroliers devrait fortement s'accroître dans les années qui viennent en raison de la nature structurelle du marché, préviennent les analystes de BofA-Merrill Lynch.
Selon eux, la fourchette dans laquelle évoluent les prix du baril de brut devrait passer de 70-85 dollars à l'heure actuelle à 65-105 dollars l'an prochain, avec un possible retour d'ici 2014 à l'intervalle de 50-150 dollars qu'avaient connu les investisseurs en 2008.
Dans leur note, les spécialistes invoquent la faible élasticité-prix du marché, ainsi que son côté extrêmement figé.
'Nous pensons qu'une grande partie du problème provient évidemment du manque de concurrence entre les fournisseurs et du potentiel limité en matière d'efficacité et de substitution chez les consommateurs, en partie du fait des subventions et des taxes élevées', expliquent-ils.
Les analystes de BofA-Merrill Lynch s'attendent toutefois à ce que la consommation de pétrole continue d'évoluer sur une pente ascendante sous l'effet conjugué de la mondialisation, de l'urbanisation et de l'industrialisation, tout particulièrement dans les pays émergents.
'Tous les moteurs économiques (main d'oeuvre, capital, productivité) vont dans le sens d'une solide décennie pour les économies des pays émergents, ce qui devrait entraîner une hausse de la demande de 9,9 millions de barils/jour pour ces marchés d'ici à 2015', préviennent-ils.
Concernant les pays de l'OCDE, BofA-Merrill Lynch envisage au contraire une réduction de la demande, qui passerait à 44 millions de barils/jour en 2015 contre un plus haut de 49,8 millions de barils en 2005 du fait des facteurs démographiques, de la montée de l'endettement et de la cherté du baril.
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