(CercleFinance.com) - La bouffée d'optimisme qui avait emporté le baril de pétrole aux alentours de 75 dollars la semaine dernière semble maintenant fanée. Non seulement les créations d'emploi annoncées vendredi aux Etats-Unis ont déçu les attentes, mais les craintes d'effondrement de l'économie hongroise, proche de la zone euro, pèsent toujours sur le moral des opérateurs. Vers 13 heures, le baril WTI américain livrable en juillet cède 0,21% à 71,23 dollars quand le Brent de Mer du Nord de même échéance l'imitait en lâchant 0,72% à 71,60 dollars.
Cette fois, les mouvements des changes ne semblent pas expliquer les variations du baril. Après un accès de faiblesse qui a conduit l'euro à un nouveau plus bas de quatre ans de 1,1877 hier, la monnaie unique européenne était stabilisée ce midi (0,00%) à 1,1922 dollar.
Les propos plutôt rassurant de Ben Bernanke, le patron de la Fed américaine, n'ont pas suffit à rassurer les marchés. Hier, le banquier central a exclut le risque de rechute, et de récession économique en double creux, alors que de nombreux indicateurs économiques dénotent d'un ralentissement de la reprise.
Les inquiétudes quant à l'avenir de la monnaie unique et ses répercussions continuent cependant de plomber les marchés. L'aversion au risque demeure forte, alors que les matières premières sont considérées comme des actifs risqués en raison de la dépendance de leurs cours à la conjoncture économique.
L'Energy Information Agency (EIA) publiera demain les statistiques pétrolières hebdomadaires pour les Etats-Unis, utilisées comme jauge de la demande. Pour l'heure, le consensus table sur une stabilité des stocks d'essence, bien que la 'driving season' ait commencé.
Copyright (c) 2010 CercleFinance.com. Tous droits réservés.