(BFM Bourse) - Une molécule anti-tumorale développée par la biotech nantaise, et dont Boehringer Inghelheim a acquis la licence, entre effectivement en phase d’essai chez l’homme. OSE Immuno est éligible à plus de 1 milliard d’euros de paiements si le produit franchit toutes les étapes du développement jusqu’à sa mise sur le marché et devient un succès commercial.
Ne l’appelez plus OSE-172 mais BI 765063. En attendant l’attribution d’un nom de molécule (DCI) définitif, le changement de nom de code de ce produit découvert chez OSE Immunotherapeutics traduit le fait que les droits de commercialisation appartiennent désormais au groupe pharmaceutique allemand.
Les deux partenaires ont annoncé lundi soir que dans le cadre d’une étude de phase 1 (première administration à l’homme) le tout premier patient avait reçu une dose de cet anticorps monoclonal destiné à traiter des tumeurs solides, le cas échéant en monothérapie ou en association avec un autre projet de recherche de Boehringer Ingelheim (désigné BI 754091) pour un effet synergique sur le système immunitaire du patient.
"Nous sommes très heureux des avancées de BI 765063 et l’administration du produit a un premier patient marque un jalon majeur du développement du produit. Ce programme clinique innovant correspond pleinement a notre engagement de développer les immunothérapies de rupture de demain telles que l’inhibiteur de checkpoint BI 765063, administré en monothérapie ou en combinaison, pour améliorer significativement la vie des patients souffrant de cancers difficiles à traiter", a commenté Jonathon Sedgwick, patron de la division d’immuno-oncologie et d’immuno-modulation du laboratoire allemand.
30 millions d'euros déjà versés par Boehringer Ingelheim
Se félicitant également du début de l’évaluation chez l’homme de ce composé qui selon la société présente un profil de "best-in-class" (meilleur de sa catégorie), le directeur général d’OSE Immunotherapeutics Alexis Peyroles a souligné que l’entreprise pourrait faire avancer son portefeuille de projets grâce aux paiements associés aux avancées du développement du BI 765063. L’obtention de l’autorisation des autorités pour mener l’essai clinique et la première administration ont déclenché le versement de paiements d’étapes d’un montant total de 15 millions d’euros de la part de Boehringer Ingelheim (à titre indicatif, cette somme équivaut au budget de recherche et développement de l’entreprise l’année dernière). A noter qu'en avril 2018, à la signature de l'accord entre les deux groupes, Boehringer Ingelheim avait déjà versé 15 millions d'euros. Soit 30 millions d'euros déjà débloqués pour OSE depuis le début de ce partenariat.
Introduite en Bourse en 2015, la biotech n’a d’ailleurs jusqu’ici pas eu à faire appel au marché, les fonds amenés par ses partenaires Boehringer, Servier ou Janssen ayant suffi à financer son activité (après avoir financé une partie des essais Janssen Biotech a aujourd’hui restitué à OSE les droits de la molécule FR104, à la suite d’un repositionnement de son portefeuille).
S’agissant du BI 76506, OSE Immunotherapeutics pourrait recevoir en tout plus de 1,1 milliard d’euros en fonction d’étapes prédéfinies de développement, de mise sur le marché et de ventes, plus des royalties sur les ventes mondiales nettes du produit.
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