(BFM Bourse) - Prises de bénéfices obligent, Natixis poursuit en net repli mardi après-midi et signe la plus mauvaise performance du marché parisien… tout en conservant une large part des gains cumulés au cours des deux dernières séances.

En hausse de près de 8% vendredi et de plus de 19% hier, l'action du groupe bancaire, perd 7.5%, à 6.8 euros.

Diverses rumeurs ont circulé sur les marchés hier pour expliquer l'envolée du titre : rachats de positions à découvert, retrait de la cote, OPA, ou encore arrivée d'un nouvel actionnaire au tour de table. Cette dernière possibilité a été évoquée ce matin par Les Echos : selon le quotidien, les Banques Populaires et les Caisses d'Epargne, les deux actionnaires de Natixis, « réfléchiraient à faire entrer un partenaire au sein » de leur filiale.

Le quotidien rappelle que les deux groupes ont accepté de souscrire à hauteur de leur participation – soit 34% chacun – à l'augmentation de capital de 3.7 Milliards d'euros, avec avec maintien du droit préférentiel de souscription, que Natixis a prévu de lancer en septembre. Pis, Banques Populaires et Caisses d'Epargne se sont engagées à souscrire les actions qui ne seraient pas souscrites par d'autres investisseurs… Les Echos évaluent à plus de 2,5 milliards d'euros le montant que les deux groupes devraient débourser en cas d'échec du placement. Une situation qui serait « particulièrement inconfortable pour l'Ecureuil, dont la note de solidité financière vient d'être dégradée par les agences de rating », rappelle le quotidien. C'est pour atténuer les risques d'échec que les deux actionnaires chercheraient à faire entrer un partenaire au sein de leur filiale.

Le partenaire en question devra être « prêt à prendre une participation significative, de préférence une banque européenne capable d'apporter du «business» à Natixis, plutôt qu'un partenaire dormant comme un fonds souverain, mais rien n'est exclu », indique une source proche des deux banques citée par le quotidien.

Des contacts auraient déjà été noués, notamment avec Dexia. « Mais la profondeur de la crise financière et les difficultés actuelles de Natixis rendent l'issue de ces discussions très incertaine », précisent Les Echos.