(BFM Bourse) - Le rebond limité (+2,4%) enregistré vendredi matin par Natixis ne fait pas oublier la situation difficile dans laquelle se trouve la filiale des Caissses d'épargne et des Banques populaires. Selon Le Figaro en effet, l'ampleur des nouvelles pertes enregistrées par Natixis au premier trimestre 2009 obligent une nouvelle fois à se poser la question de l'avenir de la banque et de la possibilité d'une nouvelle intervention de l'Etat.
Affecté par des provisions et dépréciations pour montant total de 1,9 milliard d'euros sur la structure de cantonnement des actifs toxiques et autres actifs invendables, Natixis a accusé un déficit trimestriel de 1,83 milliards d'euros, tellement lourd qu'il contraint une nouvelle fois les actionnaires de référence de la banque à mettre la main à la poche. Les groupes Banque Populaire et Caisse d'Epargne vont ainsi lui verser 3,5 milliards d'euros d'ici au 30 juin afin de permettre au ratio de solvabilité de leur filiale de remonter à 9,4%.
Mais après ? « Jusqu'à présent, nous pensions que le marché avait déjà intégré beaucoup de mauvaises nouvelles. Mais les résultats du premier trimestre confirment qu'il va y en avoir d'autres. », ont écrit hier les analystes d'Exane BNP Paribas.
Le Figaro explique aujourd'hui que Natixis ne peut se dire à l'abri de nouvelles dépréciations tandis que la marge de manœuvre du groupe Ecureuil-Banques populaires pour absorber les pertes n'est pas infinie. Dans ces conditions, un bon connaisseur du dossier cité par le journal estime que l'aide jusqu'ici prévue par l'Etat « risque de ne pas suffire ». Une garantie publique du portefeuille d'actifs de Natixis serait ainsi inévitable.
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