Connexion
Mot de passe oublié Pas encore de compte ?

MICHELIN

ML - FR001400AJ45 SRD PEA PEA-PME
31.190 € 0.00 % Temps réel Euronext Paris

Michelin : Les volumes se dégradent encore pour Michelin qui abaisse un de ses objectifs et chute en Bourse

jeudi 24 octobre 2024 à 15h01
Michelin souffre en Bourse

(BFM Bourse) - Le spécialiste des pneumatiques a vu ses revenus reculer de 5,4% au troisième trimestre, plombés par une chute violente de plus de 7% des volumes de ventes. Le groupe a révisé à la baisse son objectif de résultat opérationnel des secteurs pour 2024.

Le statut de Michelin, un groupe censé résister aux cycles économiques, prend un coup ce jeudi. Le fabricant de pneumatiques a livré une activité décevante au titre du troisième trimestre et a révisé à la baisse sa cible de résultat opérationnel pour 2024.

Sur la période allant de juillet à fin septembre, les revenus de Michelin se sont établis à 6,69 milliards d'euros en baisse de 5,4% en données publiées et de 4,4% hors effets de changes et de périmètre. La société n'a pas atteint le consensus qui s'établissait à 6,822 milliards d'euros, selon UBS.

>> Accédez à nos analyses graphiques exclusives, et entrez dans la confidence du Portefeuille Trading

La faute aux pneus de "spécialités"

Les revenus de Michelin ont surtout été plombés par une lourde dégradation des volumes, qui ont plongé de 7,1%, après avoir déjà chuté de 4,4% au premier semestre.

La grande capacité du groupe à orienter ses ventes vers les produits à forte valeur (le "price mix") n' a guère suffi à compenser, l'impact se chiffrant à 2,9 points de pourcentage sur le trimestre.

A l'issue de cette publication, Michelin a révisé à la baisse sa prévision de volumes de ventes, attendus désormais en repli de 4% à 6%, contre 5% à 2% auparavant.

Le groupe souffre particulièrement dans les activités dites de "spécialités" c'est-à-dire les pneus à destination des motos, des véhicules agricoles, des avions, des engins de construction ou ceux utilisés dans l'industrie minière. Michelin s'attend désormais à ce que, pour l'ensemble du marché, les volumes dans cette activité baisse de 5% à 1% en 2024 (contre -4% à 0% précédemment).

La société a également révisé son objectif de résultat opérationnel des segments, son principal indicateur de rentabilité, attendu autour de 3,4 milliards d'euros hors changes en 2024, contre plus de 3,5 milliards d'euros auparavant. En revanche, la génération de trésorerie libre avant acquisitions est, elle, désormais prévue à plus de 1,7 milliard d'euros, contre plus de 1,5 milliard d'euros auparavant.

Souffrir avant de rebondir?

"Cet ajustement (des perspectives, NDLR), en partie craint comme en témoigne la sous-performance récente du titre (…), est clairement d’une ampleur moindre que ceux observés récemment dans le secteur automobile mais pourrait tout de même décevoir", juge Oddo BHF dans une note rédigée avant l'ouverture du marché.

A la Bourse de Paris, l'action Michelin souffre effectivement, perdant plus de 6,9% en début d'après-midi, ce qui constitue le deuxième plus fort repli du CAC 40.

"Une déception sur les volumes était attendue mais l’ampleur n’en reste pas moins plus marquée, tirée par les spécialités (…) dont la dynamique (volumes, résultats) est bien plus faible qu’attendu sur le second semestre", décortique Oddo BHF.

"Celle-ci nous semble toutefois, pour l’essentiel, de nature conjoncturelle et une amélioration peut logiquement être espérée dans le courant de l’année prochaine (au moins dans le segment minier)", nuance le courtier.

"Combinée aux progrès attendus sur les coûts (restructurations en cours), un prix/mix toujours robuste et un effet devises moindre, Michelin nous semble toujours en capacité d’améliorer sa performance opérationnelle par rapport au second semestre 2024 et de réenclencher une dynamique positive", conclut Oddo BHF qui reste à "surperformance" sur la valeur.

Également optimiste sur la valeur, Bernstein voit aussi le verre à moitié plein. "Cette publication a été décevante, mais elle est due à l'exposition aux industries hors route qui ont des marges élevées (c'est-à-dire qui valent la peine d'être détenues), mais qui sont intrinsèquement cycliques et qui ont connu une baisse à deux chiffres cette année", explique le bureau d'études.

Bernstein réitère son conseil à "surperformance", percevant encore un important potentiel de hausse pour l'action.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
Vous suivez cette action ?

Recevez toutes les infos sur MICHELIN en temps réel :

Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse


Par email

Forum suspendu temporairement
Portefeuille Trading
+336.70 % vs +57.27 % pour le CAC 40
Performance depuis le 28 mai 2008

Newsletter bfm bourse

Recevez gratuitement chaque matin la valeur du jour