(BFM Bourse) - D'après le rapport que les deux commissaires à l'exécution du plan de sauvegarde de Belvédère viennent de rendre, le groupe de spiritueux n'a tenu presque aucune des promesses que son PDG, Jacques Rouvroy, avait signées, rapportent lundi Les Echos.

Contrairement à ce qu'il avait promis, Belvédère n'a pas cédé Marie Brizard, n'a pas vendu ses filiales de distribution en Pologne, ni son autocontrôle, pas plus qu'il n'a émis d'obligations remboursables en actions.

Les inexécutions constatées vont être transmises au président du tribunal de commerce et monsieur le procureur de la République. Le groupe serait ainsi menacé de redressement judiciaire. Un risqué écarté toutefois par Alain Ribeyre, l'avocat de Belvédère, cité par Les Echos, qui souligne l' "abondante" trésorerie du groupe.

Enfin, concernant le remboursement des créanciers, le journal note que Belvédère a versé le 10 novembre une première somme de 22,3 millions d'euros qui représente seulement la moitié de ce que les commissaires attendaient...

En réponse, Belvédère se justifie aujourd'hui, expliquant que "suite à l'arrêt de la Cour d`Appel de Dijon du 21 septembre dernier qui valide la créance de BONY Mellon pour 375 M€, avec intérêts à courir jusqu'en mai 2013, le montant de la 1ere anuité du plan s'est trouvé mathématiquement fortement réduit et ramené de 39 M€ à 23 M€ dont 18 M€ à BONY Mellon, le 'trustee' des créanciers FRN".

Par ailleurs, plutôt que de céder ses actifs industriels de Marie Brizard et des distributeurs Polonais, Belvédère a préféré céder certains de ses actifs américains pour 48 M$ et réduire son endettement de 25 M€ par l'exercice de 603 000 Bons de Souscription d'actions 2006 "lui permettant ainsi de disposer d'un cash largement supérieur à son échéance théorique de 39 M€".

Une stratégie que le groupe juge aujourd'hui "particulièrement porteuse" à la fois en Pologne, en France, en Asie et aux Etats-Unis.