(BFM Bourse) - Le baromètre du marché parisien a ouvert en net repli de 1,66% lundi dans le sillage des marchés asiatiques, inquiets du développement sanitaire liée à l'épidémie de pneumonie virale. À Paris, les secteurs sino-dépendants (luxe, spiritueux, matières premières) accusent le coup.
Le regain d'aversion au risque est violent lundi matin sur le marché parisien dont le principal baromètre a lâché 1,66% à l'ouverture, une nouvelle fois victime des craintes d'une expansion de l'épidémie de coronavirus sévissant en Chine et ayant déjà atteint les États-Unis, le Japon et l'Europe, via la France où 3 cas ont été effectivement confirmés et où une dizaine d'autres cas sont actuellement sous surveillance.
"Les commentaires du président chinois, ce week-end, qui prend très au sérieux cette maladie, n’ont pas réussi à rassurer la communauté" soulignent les experts de Mirabaud dans leur note matinale. Ceux-ci relèvent également que "la publication d’une étude de la société britannique Read qui annonce 250.000 nouveaux cas en Chine dans moins de 10 jours" pèse sur le moral des investisseurs. "Au niveau du bilan "officiel", 2.799 cas sont maintenant répertoriés et on dénombre 80 morts" en Chine précisent-ils enfin.
Le luxe en première ligne
Comme nous vous l'expliquions la semaine dernière, les valeurs du luxe pâtissent tout particulièrement des craintes de propagation du coronavirus. Responsable des analyses marchés pour le groupe IG, Alexandre Baradez indiquait dès lundi dernier que "la mise en place de mesures douanières plus strictes concernant le déplacement des personnes, ce serait clairement un frein pour ces valeurs". Ces craintes se sont avérées fondées puisque les restrictions de circulation s'étendent en Chine au cours des derniers jours.Principal moteur de la croissance de l'industrie du luxe, le marché chinois est à l'arrêt depuis une semaine et les valeurs françaises du secteur sont frappées de plein fouet. À Paris, LVMH (-3,65%), Kering (-3,75%) et Hermès (-3,2%) enregistrent parmi les chutes les plus sévères de l'indice vedette vers 10h15, seulement devancés par l'hôtelier Accor (-3,8%).
Kering cède 10% depuis les premiers cas
Les géants français du luxe accentuent ainsi leur repli entamé le 17 janvier dernier, à l'annonce des premiers cas de coronavirus. Depuis leur plus haut respectif touché ce jour-là, LVMH lâche 8,7%, Hermès cède 5,3% et Kering abandonne 10,6%. Parfois inclus dans les valeurs du secteur du luxe, L'Oréal recule de 2,8% lundi mais limite son repli à 4,8% depuis le 17 janvier.
Les cours du pétrole, qui avaient déjà terminé vendredi à leur plus bas niveau depuis octobre à cause des risques de répercussions sur l'activité économique mondiale de la propagation du virus chinois, poursuivent leur chute lundi. À 10h25, le Brent lâche 3,2% à 57,98 dollars quand le WTI perd 3,3% à 52,34 dollars. Ce qui pèse sur les valeurs pétrolières (-1,7% pour Total) et parapétrolières (-3,1% pour Technip).
Les valeurs liées aux matières premières voient également rouge (-3,5% pour ArcelorMittal, -3,4% pour Vallourec, -2,7% pour Aperam et -2,9% pour Eramet), tout comme le secteur des transports, notamment aérien (-4,3% pour Air France - KLM, 2,1% pour Airbus).
Enfin, les groupes de spiritueux, dont la croissance est également tirée par le marché chinois, souffrent aussi à l'image de Pernod Ricard (-2,5%) et Rémy Cointreau (-2,5%), qui subit par ailleurs un abaissement de recommandation de la part de Citi.
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