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Lvmh : La valeur de luxe privilégiée d'un gérant

jeudi 27 janvier 2011 à 15h33
La valeur de luxe privilégiée d'un gérant

(BFM Bourse) - Fabrice Revol gère le fonds Amplegest Multicaps, issu du fonds Sapientia Crescendo créé en 2006. La forte hausse de son encours, qui dépasse maintenant les 50 millions d'euros, n'a pas altéré son dynamisme, au contraire. Il a bondi de 24% l'an dernier, quand le CAC 40 perdait 3,5%...

Tradingsat.com : Quels ont été les moteurs de votre performance en 2010 ?

Fabrice Revol : La performance est entièrement liée à la sélection de titres, qui repose des expertises sectorielles fortes. Nos décisions d'investissement se fondent sur les analyses les plus autonomes possible. J'étais très surpondéré sur la technologie et le luxe, à hauteur de 12% et 15% du portefeuille environ. Ces deux secteurs ont très bien fonctionné, à l'image de LVMH qui a constitué ma première ligne, entre 3,5% et 4% du fonds, durant quasiment toute l'année dernière. Parmi les valeurs technologiques en portefeuille, Assystem s'est envolée de plus de 70% !

Tradingsat.com : Misez-vous sur les mêmes thèmes en 2011 ?

Fabrice Revol : Une place importante est accordée à la valorisation dans le processus de sélection. Or il se trouve que les fondamentaux de ces sociétés se sont améliorés au même rythme que leurs cours de Bourse. Il n'y donc pas eu d'inflation des multiples de valorisation. Ce n'est pas parce qu'une action a beaucoup monté qu'elle est chère, d'autant moins lorsque sa hausse s'est construite sur la base de valorisations complètement tronquées ! Par exemple, une valeur comme PPR, sur laquelle j'ai fortement investi en 2008, avait été littéralement massacrée. Le marché a infligé une sanction correspondant plus à celle d'une cyclique industrielle, ce que n'est évidemment pas PPR

Tradingsat.com : Votre opinion reste également positive sur les valeurs technologiques ?

Fabrice Revol : Il me semble évident que 2011 devrait encore réserver de bonnes choses pour les technos. Les éditeurs de logiciels devraient normalement profiter de la reprise des dépenses d'investissement des entreprises, qui auront toujours besoin d'améliorer leur productivité. Il n'y a pas de raison que cela cesse. Je n'exclus pas de m'intéresser à SAP par exemple. Dans le domaine des sociétés de services, une valeur comme Capgemini, qui figure dans le portefeuille, me paraît toujours en retard.

Tradingsat.com : Vous n'êtes pas positionnés sur les bancaires.

Fabrice Revol : C'est exact. Mais cela tient davantage à notre processus de gestion qu'à une volonté farouche de fuir ce secteur. Nous investissons uniquement dans les domaines pour lesquels nous disposons d'une forte expertise, comme celle que nous nous sommes forgée dans les technologies, un domaine pourtant très large, qui comprend l'électronique, l'édition de logiciels, les semiconducteurs… Cela ne veut pas dire que nous ne nous intéresserons pas un jour à des valeurs bancaires. Pour autant, je crains que l'évolution de la réglementation dans le secteur ne pèse mécaniquement sur les retours sur capitaux…

Tradingsat.com : Votre absence du secteur bancaire ne vous a pas pénalisé l'année dernière en tout cas...

Fabrice Revol : Non, et c'est la preuve qu'il ne faut pas se focaliser sur les indices. La performance négative du CAC 40 de l'an dernier masque des hausses impressionnantes, à l'image de STMicroelectronics par exemple, qui a gagné plus de 50% depuis ses plus bas de septembre. Mais c'est la seule valeur de semiconducteurs de l'indice, et son poids indiciel est d'ailleurs négligeable.

Tradingsat.com : Les small et les midcaps ont bien progressé en 2010. Ont-elles encore du potentiel ?

Fabrice Revol : J'ai tendance à penser que l'arrivée de très gros flux de liquidité sur le marché avantage naturellement les plus grandes capitalisations. Cela étant, même si l'attractivité des actions s'est sensiblement renforcée ces derniers mois, par rapport aux emprunts d'Etat notamment, rien ne dit que les petites et moyennes capitalisations ne vont pas encore réserver de bonnes surprises. En ce qui me concerne, étant donné que je limite la part des small caps à 20% du fonds – contre 40% pour les grosses capitalisations et 40% pour les moyennes -, et pour compenser leur décote de liquidité, je ne mise que sur des petites valeurs à très fort potentiel.

Tradingsat.com : Lesquelles par exemple ?

Fabrice Revol : Je pourrais citer Outremer Telecom, dont la valorisation est très basse et qui peut d'après moi progresser de 50% sur un an glissant. Sinon, j'apprécie également l'équipementier ferroviaire Delachaux, ou encore le fabricant d'extraits naturels végétaux Naturex pour lequel une hausse de 60 à 80% sur trois ans ne me paraîtrait pas incongrue.

Propos recueillis par François Berthon

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