(BFM Bourse) - Grâce à leurs actions LVMH, le PDG du groupe de luxe et sa famille ont engrangé plusieurs milliards d'euros de dividendes ces dernières années.
Avec l'envolée des résultats de LVMH, les dividendes perçus par ses actionnaires les plus importants atteignent logiquement des montants conséquents. Dont le premier: Bernard Arnault et sa famille. Comme le rapporte Le Canard Enchaîné dans son édition du 1er février, l'homme le plus riche du monde, sa famille et leurs "holdings" auraient touché en 2019 environ 1 milliard d'euros de dividendes.
Contactés par BFM Bourse, des porte-parole du groupe LVMH n'ont pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaire. Mais BFM Bourse a sorti sa calculette et retrouve des données similaires à celles du journal hebdomadaire.
Dans le document d'enregistrement universel de LVMH datant de 2019, la société précisait qu'à fin décembre de cette même année, le groupe familial (la famille Arnault et les sociétés qu'elle contrôle, c’est-à-dire Christian Dior SE) possédait directement et indirectement 47,35% du capital, soit 239,3 millions d'actions.
Au titre de 2019, la société a versé un dividende brut par action de 4,8 euros, ce qui correspondrait, sur le papier - et en supposant un nombre homogène d'actions LVMH détenues par le groupe familial lors des versements - à un montant théorique d'environ 1,15 milliard d'euros.
Un dividende en nette progression en 2021 et 2022
Une large partie de cette somme a été versée en 2020. En 2019, LVMH a en réalité versé le solde du dividende au titre de l'exercice 2018, de 4 euros par action, ainsi qu'un acompte sur les résultats de l'exercice 2019, soit 2,2 euros par action. En prenant à nouveau le nombre d'actions détenues par le groupe familial, le montant versé effectivement dans le courant de l'année civile 2019 serait plus proche, sur le papier, de 1,48 milliard d'euros…
Rappelons que LVMH avait sabré son dividende versé au titre de 2019, en raison de la crise sanitaire, retenant finalement un coupon global de 4,8 euros par action après 6 euros au titre de 2018.
Le dividende par action est ensuite remonté à 6 euros au titre de 2020, 10 euros au titre de 2021 et le groupe a, lors de la publication de ses résultats annuels en février, proposé de le rehausser à 12 euros pour l'exercice 2022.
Un dividende n'enrichit pas l'actionnaire
En 2021, LVMH indiquait dans son document d'enregistrement universel que la famille Arnault détenait directement et indirectement à fin 2021 un peu plus de 241,4 millions d'actions. En supposant encore une fois un nombre d'actions homogène lors des versements, un simple calcul conduit à un montant théorique d'environ 2,4 milliards d'euros de dividendes au titre de l'exercice 2021.
Pour 2022, à supposer que le nombre d'actions détenues pour le groupe familial soit le même que celui indiqué dans le rapport semestriel du groupe (242,25 millions selon le document), et que le dividende proposé soit adopté en assemblée générale, le groupe familial Arnault toucherait théoriquement au titre de cet exercice environ 2,9 milliards d'euros de dividendes.
Rappelons qu'un dividende ne constitue pas un "cadeau" aux actionnaires mais une fraction de la richesse qu'une société décide de reverser directement à ses porteurs. Son versement est en théorie neutre pour l'actionnaire, car le dividende est détaché du cours de l'action (dont le cours baisse mécaniquement d'autant à ce moment-là). Autrement dit, il récupère dans une poche ce qu'il perd dans l'autre.
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