PARIS (Reuters) - Le groupe Lagardère annonce avoir été mis hors de cause par le rapporteur de la commission des sanctions de l'Autorité des marchés financiers dans le cadre d'éventuels délits d'initiés concernant le groupe EADS.

Selon l'agence de presse AP, citée sur le site du magazine Le Nouvel Observateur, le groupe Daimler aurait également été mis hors de cause dans le cadre de cette affaire, qui porte sur des faits intervenus en 2005 et 2006.

Personne n'était disponible dans l'immédiat à l'AMF pour confirmer ces informations.

"Dans le cadre de la procédure mise en oeuvre par l'AMF à la suite de l'enquête relative aux titres EADS, l'avis du rapporteur de la commission des sanctions de l'AMF rendu ce jour conclut à la mise hors de cause complète du groupe Lagardère", souligne le groupe Lagardère dans un communiqué.

La commission des sanctions qui siégera en novembre devrait rendre sa décision en fin d'année, précise-t-il.

Dans son rapport remis mardi à la commission des sanctions, Antoine Courtault estime qu'il y a effectivement eu "délit d'initié" impliquant les personnes qui étaient au courant, avant l'annonce officielle, du retard pris par le programme de construction du très gros porteur A380 d'Airbus, selon AP, qui cite des sources judiciaires.

Il en cite sept, notamment Noël Forgeard, ancien co-président d'EADS, Jean-Paul Gut, ancien directeur général délégué du groupe, le directeur actuel de site d'EADS à Dresde, Andreas Sperl, et un ancien vice-président d'Airbus, Olivier Andriès, selon AP.

Vers 12h11, le titre Lagardère progressait de 4,6% à 27,30 euros et celui d'EADS, qui a annoncé le même jour ses résultats semestriels, 4,4% à 13,27 euros.

Jean-Michel Bélot, édité par Cyril Altmeyer

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